jeudi 23 décembre 2010

Retour à Nassau

Nous voici revenu à Nassau.  Les jeunes arrivent dans quelques jours et nous devons faire les provisions pour 3 semaines.  Parce qu’on s’entend, l’approvisionnement est très difficile dans les Bahamas.  Hors des grands centres on trouve quelques fruits et légumes et un peu de conserves.  Il y a possibilité de faire faire du pain .  Mais pour le reste rien.  Nous aurions du faire des réserves au départ de la Floride,  mais nous sommes partis trop vite.  Alors on s’équipe comme on peut ici. 
Et justement j’avais entendu parler d’une grande surface dans le genre de Costco.  Nous voici donc partis dans l’arrière pays de Nassau à la recherche du dit magasin.  Nous finissons par voir un autobus qui semble aller dans la bonne direction.  Catastrophe, il est fermé.  Car dans ce pays, les bus sont ouverts ou fermés.  Mais fermé ou pas le chauffeur nous fait signe de monter et nous avise qu’il nous reconduira à notre destination au terme de sa tournée.  Notre chauffeur est borgne et très sympathique.  Son service est personnalisé.  Chaque passager est reconduit à la porte de l’endroit où il désire aller.    Quand le chauffeur et les passagers apprennent que nous venons de Montréal, ils essaient tous de parler français.  Après de multiples arrêts, dont un pour ramasser son déjeuner, notre chauffeur finit par venir nous reconduire à notre destination
Les courses faites, nous devions prendre un taxi  mais la caissière nous offre de venir nous reconduire.  Finalement ça nous coûtera beaucoup plus cher qu’un taxi. .  Il faut savoir qu’à Nassau la conduite automobile s’apparente à une corrida.  Le klaxon est l’instrument le plus utilisé.  Tout le monde klaxonne, pour tout et pour rien.  Pour te dire de passer et pour t’engueuler parce que tu passes.  Alors notre caissière est comme tous les autres et finalement passe si près d’une auto qui passait en sens inverse que son rétroviseur est arraché… Elle a klaxonné et a continué….
Ajoutez la conduite à droite et nous étions très contents de descendre de la voiture en un seul morceau.
Après trois jours de courses nous sommes presque prêts à l'arrivée des jeunes.  Mais voilà qu''on annonce un front froid.  Comme les vents annoncés ne sont pas très forts nous décidons de rester sur place.  Pendant la nuit le vent se lève effectivement.  Mais au lieu des 20 noeuds annoncés. ce sont plutôt 40 que nous affrontons.  Ce sera une nuit sans trop de sommeil. Le lendemain, le vent est toujours aussi fort.  Nous sommes trop près des cargos dans le port.  La garde côtière vient nous voir et nous avise qu'elle doit nous aviser de nous déplacer mais de ne pas en tenir compte à cause des conditions météo.  Nous essayons quand même mais l'ancre est coincée dans quelque chose. Ce sera une autre nuit sans trop de sommeil. 
Et le lendemain c'est l'arrivée des enfants.
  Le vent a beaucoup baissé  et nous ferons toute la route avec notre gennaker.  Première rencontre pour les jeunes avec les eaux des Bahamas.  Il fait un peu frais mais comparé à l'hiver québécois c'est le bonheur.  Notre premier arrêt sera Allen Cay célèbre pour ses iguanes.

Depuis ce temps nous nous promenons d'ile en ile .  Les jeunes font de la plongée et profitent du beau temps.  Je ferai un rapport détaillé de leurs aventures bientôt.
En attendant je souhaite à tout le monde de bien joyeuses fêtes


vendredi 3 décembre 2010

les berrys

Je vous avais dit que Claude travaillait fort à essayer de trouver des langoustes.  Dès le lendemain lui et Michel du Seakite ont réussi et fait une pêche quasiment miraculeuse
Deux très grosses langoustes, deux plus petites et deux mérous.  Admirez la fierté du chasseur!
Nous ne sommes pas restés très longtemps dans les berry mais suffisamment pour se rendre compte que c'est un des beaux endroits des Bahamas, beaucoup plus tranquille je crois que les Exumas qui seront notre prochaine destination et que nous explorerons avec les enfants qui viennent nous rejoindre à la mi décembre.
Nous avons quitté les Berry pour Nassau. 

C'est la plus grande ville des Bahamas et un arrêt obligé pour tous les navires de croisière.  Quand nous sommes arrivés il y en avait cinq d'amarrés .  Tous ces bateaux déversent leur cargaison de passagers qui envahissent la ville pendant 24 heures.  Ils repartent le lendemain et sont remplacés par d'autre.
La grande attraction de la ville est Atlantis, un complexe hôtelier et marina érigé dans le style Las Vegas,  avec aquarium et glissades d'eau.
Nous n'avons pas vraiment visité la ville encore.  Les premières places que nous voyons en arrivant sont toujours les épiceries et les laveries.  Et également les marinas où nous pouvons nous payer le luxe d'un longue douche chaude.  Notre rapport à l'eau  a certainement changé pendant notre voyage.  Plus question de laisser couler le robinet inutilement, la consommation est réduite au minimum car dans les Bahamas l'approvisionnement est assez difficile et l'eau s'achète comme le diesel.
Nous repartons assez rapidement de Nassau où de toute façon nous passerons plusieurs jours avant l'arrivée des jeunes et nous quittons vers les Exumas, région réputée pour avoir les plus belles eaux du monde.  Et j'imagine que c'est vrai .  On peut voir le fond dans 20 pieds d'eau . 
Nous arrêtons à Black Point, petit village tranquille où on réserve son restaurant par VHS.  Chez Lorraine Café, on passe sa commande d'avance et on se présente à l'heure du souper.  Un souper de langouste évidemment.  Auparavant nous avons visité le jardin d'eden
C'est Willy que vous voyez sur la photo qui crée des sculptures avec les bois d'épave qu'il recueille sur la plage.  Il y voit des animaux, des personnages, des histoires qu'il rassemble sur son terrain.  Il fait visiter à qui veut bien.  Il a visiblement une imagination débordante. 
Finalement nous nous sommes séparés de Seakite.  Nous avons fait presque toute la première partie du voyage avec Brigitte et Michel que nous avions rencontré lors de la descente de mat, que nous avions quitté une première fois à Beaufort mais qui nous avaient rejoint à Charleston, parce que leur fenêtre météo s'obstinait à ne pas ouvrir.  C'était leur second voyage aux Bahamas et leurs connaissances nous ont beaucoup aidé.  Maintenant ils poursuivent leur route vers les Antilles et nous devrons apprendre à nous débrouiller seuls.

 

jeudi 25 novembre 2010

de Cumberland Island aux Bahamas

De Cumberland Island, nous sommes retournés en mer, direction Port Canaveral, qui se trouve à être l’endroit où nous avons acheté le bateau.  Depuis  le début, nos navigations se font essentiellement au moteur, quelquefois avec le génois mais souvent sans voile.  Nous n’avons pas été tellement chanceux à ce niveau.  Port Canaveral est un haut lieu de départ pour des croisières sur de super paquebots. 
Nous nous payons une marina, car les ancrages sont rares dans le coin et Claude plonge sous le bateau pour vérifier les anodes.  Il remonte en annoncant que non seulement les anodes sont à changer, mais que les « cutlass bearing » sont finis.  C’est une très très très mauvaise nouvelle car ça implique que nous devons sortir le bateau de l’eau.  Dans notre malheur nous sommes chanceux car nous sommes tout à côté de Scorpio, la marina où nous avions fait faire le même travail quatre ans auparavant.  Notez que le bateau a subi une inspection au printemps et que l’inspecteur avait jugé nos bearings en bon état.
Finalement les réparations sont menées rondement, et nous pouvons remettre le bateau à l’eau.  Le lendemain nous devions partir pour Lake Worth où nous devions attendre la fenêtre météo nous permettant de traverser le Gulf Stream
Le Gulf Stream est un courant circulant du sud vers le nord, qui se tient près de la côte américaine.  Pour se rendre aux Bahamas, il faut le traverser, et il peut être dangereux de le faire dans certaines conditions météo.  Un vent du nord créé sur le courant des vagues fortes et dangereuses.  Or on annonce un calme plat pour les 24 prochaines heures.  Alors nous décidons d’enfiler directement la traversée en arrivant en face de Lake Worth.
On voit qu’on est sur le Gulf Stream au courant, qui est important et surtout à la couleur de l’eau, d’un bleu hallucinant.  La photo que j’ai prise de nos trappes de survie ne rend même pas justice à cette couleur intense.

  Il y a plein de poissons volants qui survolent la surface.  Claude décide de mettre une ligne à l’eau et cinq minutes après quelque chose mord.  Ce sera notre première dorade.

Nous arrêtons à la marina de West end.  Nous sommes arrivés trop tard pour aller plus loin, et nous devons dédouaner.  C’est une belle marina, mais complètement déserte.  Un immense restaurant où la seule présence était le barman… Peut être étions nous trop tôt en saison…
Après une escale à Port Lucaya qui ressemble assez à Fort Lauderdale, nous traversons vers les Berry.  Nous nous arrêtons près de deux îles qui servent de haltes aux super paquebots. 

Nous descendons en excursion avec l'espoir de pouvoir nous glisser parmi les passagers et ainsi de profiter d'un dîner gratuit.  Mais malheureusement aujourd'hui il n'y a pas de paquebot de la Norvegian  sur cette île et nous ne pouvons profiter que du décor
On se croirait dans une annonce de Corona

Alors voilà, ce sont nos premières impressions des Bahamas.  L'eau est extraordinaire.  Actuellement il fait toujours beau.  Le poisson abonde, les conches sont faciles à ramasser.  Il y a même des noix de coco.
  Nous sommes toujours en quête de nos premières langoustes mais Claude travaille assidûment à remédier à cette situation




lundi 15 novembre 2010

La mer

Après Charleston nous avions décidé de prendre la mer, histoire d'avancer un peu plus vite et surtout d'éviter la Georgie, que nous avons déjà fait par l'intercostal .  On s'entend, nous allons en mer mais nous ne nous éloignons quand même pas trop des côtes, histoire de ne pas rencontrer le Gulf Stream.  En regardant les vagues je vois de nombreuses taches brunes.  Ce sont des méduses , des centaines et des centaines de méduses qui toute la journée vont défiler sous le bateau. 
La nuit en mer pour moi qui suis une néophyte, c'est un peu inquiétant (surtout quand c'est mon quart et que Claude est parti se coucher)  Mais c'est aussi magnifique.  Les étoiles sont innombrables, et on est vraiment seul au monde.
 Le matin finit par revenir, et nous arrivons à l'ancrage choisi, soit Cumberland Island, à la frontière de la Georgie et de la Floride.   Si jamais vous passez dans le coin, allez faire un tour sur cette île
D'un côté de l'ile se trouve une forêt dense de chênes couvert de mousse.  Il y a évidemment des chevaux sauvages qui sont une spécialité de la région, mais aussi de nombreux tatous, qui semblent peu préoccupés par la présence humaine.
Il semblerait qu'il y ait aussi de nombreux alligators, mais je n'ai pas vérifié cette assertion.
Sur l'ile la famille Carnegie avait fait construire une propriété nommée Dungeness, qui fut laissé à l'abandon après la mort de sa propriétaire et qui brûla en 1959.  Depuis tout est resté en l'état, on voit même les carcasses des vieilles voitures de la propriété.   Et finalement, de l'autre côté complètement de l'île c'est la facade sur l'océan atlantique avec une plage magnifique

Et le lendemain de nouveau départ en mer.  Cette fois ci notre 24 heures nous conduira à Port Canaveral, qui se trouve à être tout à côté de Merrit Island où nous avions trouvé Gulliver il y a quatre ans.  La différence de température est frappante.  Les dauphins sont partout, de même que les lamantins , étranges bêtes complètement anachroniques, sévèrement protégés en Floride dont ils sont d'ailleurs l'emblême
J'ai pris la photo sur internet, je n'ai pas pu aller en faire une encore.  Ce sont des herbivores sans malice,  qui s'approchent facilement des bateaux pour se faire caresser.  Ils sont fréquemment blessés par les hélices de bateaux.
Nous repartirons sans  doute demain pour descendre encore un peu plus vers le sud avant de traverser aux Bahamas.

mercredi 10 novembre 2010

Vers Charleston

Vers Charleston
Nous quittons Beaufort le jeudi matin en laissant derrière nous Brigitte et Michel du Seakite et Sylvio, une autre belle rencontre, qui tous attendent une fenêtre météo pour traverser à St Martin.


Nous reprenons l’intercostal,  en direction de Cape fear, d’où nous avons l’intention de prendre la mer jusqu'à Charleston.  L’intercostal, c’est vraiment une navigation à part.  Les bateaux se suivent, c’est obligé puisqu’ils vont tous à la même place et même le plus souvent dans les mêmes ancrages.  Et l’étiquette qui règne a de quoi faire rêver un navigateur du lac Champlain.  Quant un capitaine de trawler vous appelle à la radio et vous demande : Can I pass on your port side with your blessing? On se dit que la politesse est une bien jolie habitude. L'intercostal comme je l'ai déjà dit c'est la voie intérieure qui va de Norfolk à la Floride.  Ce sont des canaux et des rivières quelquefois ravissants et quelquefois quelconques.  Et de temps en temps on rencontre quelque chose comme ça,

tellement kitche qu'elle en devient belle.

Une très jolie escale, le village de Southport, où il y a un petit bassin où sont amarrés les bateaux de la place et où les bateaux de passage peuvent s’ancrer s’il y a de la place. C'est un véritable village de pêcheurs, sans rien de touristique.
De là nous sortons en mer .  Notre intention est de nous rendre à Charleston directement.  Le vent est assez fort, le bateau avance bien.  Claude décide de mettre une ligne à l'eau, avec un leurre invraisemblable qu'il vient d'acheter.  Il a peu d'espoir car il doute de la possibilité d'attraper un poisson à la vitesse où nous avançons, soit entre 8 et 9 noeuds.  Et pourtant...
La ligne se tend et file et il ramène un thon que malheureusement il échappera juste au moment de le rentrer dans le bateau.
20 minutes plus tard, ça mord de nouveau.   Ramener un poisson à la vitesse où nous avançons ce n'est pas facile.
Finalement il gagne la bataille

Ça tombait bien on avait plus grand chose à manger et surtout je n'avais rien sous la main pour faire un souper spécial pour les 60 ans de Claude qui tombaient le lendemain.
Le vent forcit de plus en plus et ça devient franchement inconfortable.  Nous croisons un petit bateau qui avait passé la nuit avec nous à Southport et qui manque de nous frapper car il ne regarde pas le moins du monde où il va.  Faut le faire... c'est le seul bateau que nous verrons de la journée
Finalement comme le vent forcit sans cesse nous rentrons dans un inlet et le lendemain nous repartons par l'intercostal, ce qui nous permettra de voir le pont de Charleston que Claude a photographié pour Janus

  Charleston est une escale obligée.  La ville est magnifique, on se sent de plus en plus dans le sud, les palmiers sont apparus dans le paysage. La chaleur est revenue.  Nous avions déjà visité le quartier historique de la ville précédemment mais nous l'abordons cette fois ci par la mer est l'image est complètement différente. 
Nous repartirons sans doute demain et nous avons l'intention de filer directement en Floride

mardi 2 novembre 2010

De Norfolk à Beaufort

Nous quittons Norfolk en début d’après midi, après un détour à la marina où nous vidons ce qui a à être vidé et remplissons ce qui a à l’être.  Norfolk a été une jolie escale, ville universitaire trépidante, où il y a des choses à voir. De l’autre côté, c’est Portsmouth complètement différente, petite ville de province, tranquille avec un quartier historique particulièrement joli.  Mais nous sommes heureux de reprendre le voyage.  L’arrière pays de Norfolk est beaucoup moins joli, gros cargo déchargeant leur cargaison, barges, grosses industries.  Retardés par un train intempestif qui empêchera le pont de s’ouvrir, nous n’arrivons à l’écluse du Dismal Swamp que pour l’ouverture de 15.30.  Si jamais vous passez par là essayer de passer l’écluse quand Robert Peek est en service.


  Éclusier et ouvreur de pont depuis 16 ans il est fier de son canal comme s’il l’avait creusé lui-même.  Il connait tout de l’histoire de Dismo, surnom qu’il donne à ce qui est le plus ancien canal creusé par l’homme aux États unis.  Quand vous rentrez dans l’écluse il vous prend en charge, vous aide à vous attacher, s’enquiert de votre destination, vous avise que ce n’est pas réaliste, vous propose de nouvelles escales .  Il n’est pas pressé et peux même oublier d’ouvrir les vannes de son écluses.  Me demandant où se terminerait notre voyage, il me demande de lui rapporter des coquilles de conch.  Car il joue de la coquille –il nous fait une démonstration- et recherche l’instrument parfait.
Le lendemain matin nous aurons d’ailleurs droit à des beignes qu’il nous fait envoyer.
Tous les livres vantent le Dismal swamp.  J’ai personnellement trouvé ça assez lugubre.
Pendant les 30 premiers milles je n’ai vu aucune faune, si ce n’est un couple d’urubus à tête rouge. 
Et arrivés à Élisabeth city, nous apprenons que les quais sont archi pleins.  Alors nous arrêtons pour la nuit et repartons le matin suivant. 
Après la Chesapeake nous sommes maintenant dans l’intercoastal   Nous alternons canaux étroits creusés par l'homme et rivières immenses.  Mais il faut toujours faire attention et suivre les cartes car souvent il n'y a dans ce plan d'eau immense qu'un étroit chenal.  Qui s'en écarte s'échoue

Le bateau qui est là a malencontreusement oublié une bouée.  Il attend maintenant Tow Boat dans trois pieds d'eau.
De rivière en canal et de canal en rivière, nous arrivons à Beaufort, en Caroline du Nord, qui est une porte d'entrée pour l'océan .
Hier par internet nous avons reçu quelques photos prises par Bernie et Patricia au départ des iles Solomons. 
 





jeudi 21 octobre 2010

Des iles solomon à Norfolk

Notre électronique nous joue vraiment des tours.  Après le tridata qu'il a fallu retourner au fabriquant, c'est  au tour de notre GPS de nous laisser tomber.  Ça complique vraiment la vie.  D'abord il faut appeler la compagnie ce qui n'est pas toujours évident, puis aller porter l'appareil au bureau de poste et finalement trouver un point où on pourra se faire expédier la chose quand elle sera réparée.  Beaucoup de pas et de tracas. 
Ces démarches nous ont un peu retardées.  Mais nous voici rendus aux Îles Solomons.  Nous sommes partis mardi midi à la voile.  Mais comme le vent faiblissait nous avons baissés les voiles et parti les moteurs.  Au loin nous avons aperçu un point qui grossissait rapidement.  C'était Gazelle le catamaran que nous avions vu à l'exposition nautique qui faisait route vers la mer.  Seulement à voile il nous a dépassé à toute allure
Claude a expérimenté une nouvelle difficulté de navigation dans la baie de Chesapeake.  Les filets de pêche s'ajoutent maintenant aux crab pot.  Arrivés aux îles Solomon nous nous installons dans Mills creek ,une petite baie tranquille.  Mais Seakite nous rejoint sur notre radio et nous apprend qu'ils sont installés dans Back Creek, de l'autre côté. Nous constatons alors que presque tous les bateaux qui se trouvaient à Annapolis se trouvent maintenant ici. C'est  beaucoup moins tranquille. Nous réussissons à nous trouver un petit trou pour s'ancrer.
Le lendemain matin alors que Claude est à préparer le pneumatique pour notre visite sur terre, se produit une réunion impromptue de dinghies à l'arrière de notre bateau
La photo n'est pas très bonne, je manquais de recul pour la prendre mais il devait y avoir 6 ou 7 embarcations en arrière de Gulliver.  Remarquez la différence de tenue entre Claude et les autres.
Nous passerons deux jours aux iles et repartons sous DRS le dimanche matin.  Ce sera notre première vraie journée de voile depuis notre départ.  Nous arrêtons à Mills Creek pour la nuit.  Partout dans la baie de Chesapeake il y a des Mills et des Back Creek.  Mais il y a aussi un Antipoison Creek ce qui est beaucoup plus original.
La navigation doit impérativement se faire avec les cartes car presque toujours il n'y a qu'un chenal vers notre destination et ne pas le suivre c'est s'échouer pour sûr.
On sent de plus en plus qu'on se dirige au sud.  D'abord nous sommes toujours en short, mais aussi la faune change.  Nous avons vu des aigles, un opposum, et ce matin nos premiers pélicans et notre premier dauphin.
De Mills creek nous nous rendons à Deltaville et finalement à Norfolk où nous nous trouvons actuellement.
Comme vous voyez le paysage est pas mal moins bucolique .  C'est ici que nous allons attendre notre GPS et c'est d'ici que nous allons quitter la baie de Chesapeake pour l'intercostal qui nous permettra d'atteindre Beaufort en Caroline.

mardi 12 octobre 2010

Annapolis bis
Installés dans Back Creek nous avons enfin étrenné les vélos que nous avions acheté sur Kijiji avant le départ.  A les regarder on dirait des vélos de clowns, mais c'est drôlement pratique pour se déplacer.
Plus on se rapproche de l'exposition, plus il y a de bateaux qui envahissent la baie.  Les water taxis se sont mis à pulluler et à se faufiler entre les multiples bateaux à l'ancre, de 7 heures le matin à tard le soir
Finalement c'est l'ouverture de l'exposition.  Le temps est au beau fixe et la température idéale.  Nous ferons notre première journée de visite le samedi, avec Julie et Sylvain qui sont venus nous rejoindre.
Nous ferons finalement l'acquisition d'une génératrice Honda, et de quelques gugusses tout à fait indispensables :-)
Parmi les multiples bateaux présents, deux coups de coeur. 
D'abord Rosetta , un Southerly 67
et Gazelle, un Gunboat 66 tout en fibre de carbone, qui peut atteindre les 30 noeuds.
Après la fin de l'exposition, les bateaux présents doivent quitter dans les deux heures, ce qui donne lieu à un ballet assez impressionnant.  Mais nous décidons de revenir au bateau.  C'était une bonne idée car plusieurs bateaux reviennent au Bert Jabin , pendant que le dispatcher sur le quai hurle ses ordres et gère un impressionnant va et vient .

Un gros Lagoon vient faire un petit ballet autour de notre bateau pour saluer son petit frère




.  Finalement l'excitation se calme et la nuit tombe.

Le lendemain la frénésie reprend.  En effet, bien que l'exposition soit maintenant terminée, c'est maintenant l'heure des essais.  Tous les gens qui ont manifesté leur  intention de faire l'acquisition d'un bateau ont l'occasion de faire un essai sur l'eau.  Alors toute la journée les voiliers vont et viennent avec de nouvelles cargaisons de passagers.  Et force est de constater que les catamarans sont très populaires. 

mercredi 6 octobre 2010

Annapolis

Le lendemain du passage de Julia qui a laissé des quantités impressionnantes d'eau, nous quittons Weems Creek pour Back Creek, qui est plus près de l'exposition.. Nous sommes une semaine d'avance nous pensons donc trouver facilement de la place.  Grave erreur.  La baie est remplie de bateaux à l'ancre, dont plusieurs québécois
Finalement nous réussissons à nous caser entre deux bateaux.  Annapolis est une très belle ville, axée sur le tourisme et la VOILE.
Combien pouvez vous compter de mats ? ce ne sont que quelques uns des innombrables bateaux qu'on peut voir dans la ville

Tous les ponts s'ouvrent pour laisser passer les voiliers.  On fait faire son pump out grâce à un bateau qui vient vous visiter.  On peut prendre un taxi sur l'eau qui vous emmène en ville.  Tout est organisé de telle sorte que la vie soit facile pour les visiteurs en bateau.  Le  maître de port se promène régulièrement et voit à ce que tout se passe harmonieusement.  Il n'a rien trouvé à redire à notre ancrage.

Le samedi est une journée magnifique et le dimanche une journée horrible, froide pluvieuse et venteuse.  La nuit de dimanche à lundi est particulièrement désagréable avec des vents dépassant les 35 noeuds.  Claude passe une partie de la nuit a surveiller le bateau.  Les autres sont proches et si on a confiance en notre ancre on a pas nécessairement confiance en celles des autres.  Mais finalement tout se passe bien, et on est maintenant à peu près sûrs de ne pas avoir de problèmes pendant que nous laisserons le bateau pour aller visiter l'exposition.
Notre ancrage est situé tout près du Jabin Yatch yard.  C'est une place idéale car plusieurs des voiliers qui seront exposés y arrivent.   Nous avons  donc l'occasion de voir sortir plusieurs bateaux intéressants.Et nous avons aussi l'occasion de les voir manoeuvrer.
Une belle découverte à Annapolis: Stan et Joe Saloon , an american saloon with an Irish attitude, la bière est bonne, le service accueillant, les bloody mary délicieux


jeudi 30 septembre 2010

Le menhaden

La baie de Chesapeake contient une grande population de crabes bleus, les petites bêtes dont je vous ai parlé la dernière fois.  Mais elle se caractérise aussi par une immense population de menhadens, petits poissons de la famille du hareng qui mesurent un maximum de 15 pouces.

 Ces petits poissons qui se tiennent en banc sont exploités par l'industrie des omégas trois qui sont devenus tellement indispensables à notre santé.  En 2007 on en a récolté 672000 tonnes métriques. Depuis on a réduit les quotas.
Mais l'existence de ces petits poissons donnent une allure toute particulière aux eaux de la baie de Chespeake.  Ils sautent sans arrêt ou se promènent en banc à la surface.  Assis dans le cockpit on a une impression de vie grouillante .  Ils ne se tiennent pratiquement jamais tranquilles . Ils servent de nourriture à plusieurs variétés de poisson et d'oiseaux.
La baie c'est un peu un immense marécage.  Les profondeurs sont rarement importantes.  On dit qu'elle aurait été crée par la chute d'un météorite.  Le paysage est particulier à cause des falaises ocres qu'on retrouve un peu partout.
Le paysage varie entre le sauvage et le très urbain



Nous sommes arrêtés à West Annapolis depuis une semaine.  Après avoir beaucoup couru il était bon de ne rien faire d'autre que de laver le bateau, aller en ville faire des courses.  Aujourd'hui nous affrontons une véritable tempête tropicale.  Il a du tomber 6 pouces d'eau depuis ce matin et on annonce de forts vents.  Nous resterons donc encore aujourd'hui dans notre petite baie et partirons demain nous repositionner en vu de l'exposition qui a lieu dans une semaine.  Il faut arriver tôt pour avoir de la place où s'ancrer.


Nous sommes maintenant en après midi et la pluie continue toujours.  Notre baie n'a plus de rives, vivement le retour du beau temps

lundi 27 septembre 2010

Baie de Chesapeake

Nous faisons nos premières expériences dans la baie.  Première constatation il y a des Crab pots partout.  Ça demande une vigilance constante du capitaine quand on roule à moteur.  Néanmoins c'est magnifique et la végétation est déjà différente.  Nous sommes d'ailleurs privilégiés car depuis que nous sommes arrivés, il  fait un temps magnifique, et même un peu trop chaud.  Mais nous avons besoin d'épicerie et nous décidons de nous arrêter tout de suite à  Annapolis, dans Weems Creek, même si l'exposition nautique n'est que dans deux semaines.  Nous y trouverons tout ce dont nous avons besoin, épicerie -elle offre même une carte de courtoisie aux gens en bateau, suffit de mentionner à la caisse-, laverie, pharmacie et même, à l'intérieur de cette dernière un gros liquor store (étrange quand même) .
Claude achète une manne de crabes d'un pêcheur.  Ces petites bêtes sont redoutables et ont la vie chevillée au corps.  Au moment de les faire cuire elles manquent totalement de coopération.  Comme j'ai déjà, il y a quelques années eu quelques problêmes avec un de ces crabes, c'est Claude qui est chargé de la manipulation et de la cuisson

    
C'est excellent, le problême, c'est qu'on dépense énormément d'énergie a essayer de les manger.  Et au bout de trois ou quatre bouchées de crabe, on se rabat sur le riz et on se dit que c'est  pour ça que le crab cake a été inventé.

dimanche 26 septembre 2010

c'est parti

Aujourd'hui 8 septembre enfin on quitte la marina de Chazy.  Après quelques mois de course folle, travail sur le bateau, vente de la maison nous partons finalement.  Le démâtage est prévu pour demain à Shelburne.  Les prédictions météo ne sont pas extraordinaires le 9 mais on se dépêche quand même.  On arrive à quai et vient s'installer à côté de nous le SeaKite .  Il s'avère que le capitaine est une connaissance de travail de mon capitaine.  Comme on annonce beaucoup de vent pour le reste de la journée nous remettons le départ au lendemain.
Départ au petit matin on finit la journée en traversant la première écluse .  On retrouve le Seakite qui avait pris de l'avance et on quitte ensemble le lendemain.  Nous prévoyons finir la journée à Mécanicville.  Nous avons quelques pépins dans la seconde écluse.  Le courant est tellement fort que nous ne sommes pas capables de tenir le bateau et l'échappons, heureusement sans mauvaises conséquences. Et à notre escale finale alors que nous approchons du quai, voulant m'élancer comme une gazelle, je tombe plutôt à l'eau dans les eaux boueuses de la Hudson.  Heureusement elle est chaude et ça fait bien rire tous les spectateurs. 
Le lendemain le départ est retardé par la brume qui finit par se lever vers 10 heures. Nous passons Albany où il semble y avoir un festival de Jazz.

  •  Mais nous avons pris  rendez vous pour faire remonter le mat donc nous ne pouvons nous attarder  Nous avons hâte car ce n'est pas évident de se promener avec un mat sur le pont.  Heureusement les gens de Shelburne ont fait une très bonne job et rien ne bouge même dans les plus grosses vague
  • Après avoir fait remonter le mat chez Hop-O-Nose nous repartons vers New York, toujours en compagnie de Seakite.  Nous nous séparerons bientôt car ils vont rejoindre des amis a New York
  • Nous étions déjà passés par New York en remontant le bateau lorsque nous l'avons ramené de Floride mais c'était un dimanche matin tranquille .  Nous sommes passés en plein après midi de semaine.  C'était une autre histoire.  Mais Claude a eu l'air de bien s'amuser entre les traversiers, les water taxis , les paquebots. 
  • Nous ne pouvons aller aux moorings de la 79e rue parce que les catamarans y sont interdits.  Nous devons donc chercher autre chose si nous voulons pouvoirs visiter la ville sans que le capitaine s'inquiète de son bateau.  Nous essayons donc du côté de Long Island,en traversant le Hells Gate. Nous y affronterons notre plus bel orage à vie
  • Notre tout petit voisin de quai a enregistré des vents de 50 noeuds pendant l'orage.  Il n'y aura finalement pas de casse et comme nous n'avons rien trouvé de pratique nous repartons vers Great Kills, New Jersey où les amis du SeaKite sont arrêtés.  Le mooring très abrité est à 35 $, le yatch club offre un service de "taxi", et on peut joindre New York soit par traversier soit par autobus direct.  Et c'est presque en face de Sandy Hook où  nous nous rendons après notre trop courte visite de New York.  Nous arrivons le dimanche.  Ça nous prend un vent du nord pour faire agréablement la traversée qui dure environ 24 heures.  Et c'est ce que nous avons le lundi.  Malheureusement il est un peu violent à mon goût et nous retardons notre départ.  Cependant pour les prochains jours, le vent sera au sud, alors, à quatorze heures, alors que le vent c'est un peu calmé nous partons.  Ce sera une traversée sans histoire.  Mais mon capitaine ne s'arrête pas en si bon chemin et derechef nous traversons la baie du Delaware et pour faire bonne mesure, le canal C et D.