mercredi 27 avril 2011

la fin du voyage

Nous sommes donc partis le dimanche matin de Norfolk, en compagnie de trois autres bateaux.  Nous en avons rapidement perdu un mais nous avons fait toute la route en compagnie de Gusto del mar et de Amirys. Ce fut une belle traversée et finalement beaucoup moins longue que prévu.  Après 38 heures de navigations nous jettions l'ancre à Sandy Hook.  Donc seulement une nuit difficile.  Le lendemain nous sommes partis vers Coney Island rejoindre nos deux compagnons.  C'est une petite baie abritée (mais bien sale) et Claude a réussi à trouver une place où laisser le dinghy.  Nous avons donc pu faire des expéditions dans New York, notre ancrage se trouvant à cinq minutes de marche du métro.  On aurait bien des leçons à prendre du métro de New York.  Le passage est à un prix abordable, il fonctionne toute la nuit et on peut faire tous les déplacements qu'on veut dans le réseau de transport sans avoir a repayer pendant une période de deux heures.  Encore une fois nous n'avons pas vu grand chose mais nous avons marché dans la ville, vu Central Park, et découvert le Bryant park.


Dans ce parc, situé près de la Bibliothèque de New York, il y a d'abord un aménagement ravissant, des tables et des chaises, à la disposition du passant mais aussi des tables de ping pong, des chariots de livres, un carrousel, des échiquiers, un terrain de pétanque.  Et en hiver une patinoire. 

Central park c'est un enclos de campagne dans la ville mais Bryant park est véritablement un site urbain créé pour le plaisir des gens qui vivent et travaillent dans le coin.
Nous avons eu également le plaisir de découvrir Fairway, un magasin qui existe depuis 77 ans et qui est pour quelqu'un qui revient des Bahamas une véritable caverne d'Ali Baba

Ici c'est uniquement la section fromages.  Mais il y a tout ce que vous pouvez désirer en matière d'alimentation.  Nous nous sommes payés la traite
Au bout de trois jours, nous sommes repartis de New york dans la pluie et le brouillard. 

Et nous avons remonté la Hudson par petites étapes.  Hier pendant que nous étions à la recherche d'un bon ancrage, quelqu'un nous a appelé sur le VHF et nous a invité à venir nous mettre à quai.  Des membres du yacht club de Coxsackie qui sont venus nous aider à nous amarrer. Nous dématerons demain ou après demain.  Comme nous venons d'apprendre que les écluses n'ouvriront pas à la date prévue nous sommes un peu moins pressés.

dimanche 17 avril 2011

la remontée

Déjà trois semaines que je n'ai rien mis sur le Blog. Le temps passe trop vite. Nous avons déjà fait pas mal de chemin. Le voyage reste agréable, mais ce n'est pas la même fébrilité qu'à l'aller.  Néanmoins nous refaisons les places que nous avons préférées,  et nous essayons d'arrêter à des coins que nous avions manqués.  Nous sommes arrêtés d'abord à Savannagh, une ville musée ravissante mais où le touriste est tellement omniprésent qu'on se demande où se cachent les gens de la place.  Nous y étions arrêtés lors du voyage que nous avions fait pour trouver le bateau.  Et nous y retournons avec le bateau. Déjà la végétation a changé, les palmiers sont moins présents, le feuillu est revenu.  Mais à Savannagh il y a surtout la mousse sudiste qui envahi les arbres.
La ville est un décor, parfaitement entretenu mais un décor.  Pas d'épiceries aux environs.  Que des magasins pour touristes.
Nous avons donc fait les touristes et nous avons pu voir la statue de Florence Martus qui vécut à Savannagh de 1868 à 1943 et qui agitait un foulard à l'intention de chacun des  vaisseaux qui passaient devant chez elle.  La légende veut qu'elle ait commencé à agir ainsi après que son fiancé, un marin, soit disparu en mer. 
De Savannagh nous sommes retournés à Charleston une des villes que nous avions préféré durant notre voyage d'aller. Mais en chemin nous avons eu quelques problèmes avec un de ces crab pots qui sont la malédiction du marin

Le capitaine a du user d'imagination pour déprendre la chose de notre safran.  Et on a même pas pris les multiples crabes qu'elle contenait.
Si vous passez par Charleston ou j'imagine que c'est la même chose un peu partout aux États Unis, évitez de prendre les taxis Verts.  Elles sont bien jolies les Prius qu'ils utilisent mais à plus de deux fois le prix d'une course normale, je me sentais moins vertueuse.

À la marina de Charleston il y a toute une section de quai dont on se demande bien à quoi ils peuvent servir.  Comme vous pouvez voir à marée basse il n'y a pas beaucoup d'eau! 
Nous avons fini de visiter la ville, vu l'aquarium et dans une galerie je suis tombée sur des poissons faits de toute sorte d'objets de récupération par un gars qui s'appelle Terry Brennan et pour lesquels j'ai eu un coup de coeur.

Nous avons fini par repartir pour nous rendre à Beaufort NC, où nous nous sommes ancrés devant la marina municipale.  C'est un ancrage recherché où il y a toujours beaucoup de bateaux.  La première nuit nous avons été réveillés par un grand boum.  C'était un autre bateau, dont l'ancre avait chassé et qui était venu nous harponner.  Finalement il y a eu plus de peur que de mal.
Nous sommes maintenant a Norfolk, depuis deux jours et aujourd'hui il y a des vents de plus de 30 noeuds, à tel point que nous sommes venus nous réfugier dans une marina. 
Dernières nouvelles: nous partons pour New York ce matin.  On verra bien ce que ça va donner.  Au pire si ça ne va pas on entrera à Cape May.  On vous tient au courant

lundi 21 mars 2011

Hope Town, Treasure cay et retour aux USA

Après Marsh Harbour nous sommes allés à Hope Town.  Ce village a été fondé en 1785 par un groupe de loyalistes anglais, qui y ont trouvé refuge après la révolution américaine. Nous devions y rester deux jours et finalement nous y avons passé près d'une semaine. Le petit port est parfaitement abrité.  C'est une jolie petite île, où encore une fois on circule surtout en voiturette de golf, où il y  a de magnifiques plages sur la mer
 En arrivant, que voyons nous ? Un Lagoon 37.

 Depuis le début de notre voyage nous espérions faire une semblable rencontre.  Il faut dire qu'il y a environ 45 exemplaires de ce bateau au monde.  Ce n'est quand même pas énorme.  Alors nous sommes tout de suite allé voir le Jillie Q.  Ses propriétaires nous apprennent alors qu'il y en a un deuxième, juste en avant de nous que nous n'avions pas vu encore. Nous avons donc fait un 5 à 7 de Lagoon 37, posé de multiples questions, pris bien des photos.
À Hopetown subsiste un des derniers phares manuels alimenté au kérosène au monde. Construit en 1863 il est toujours en service.  C'est évidemment un des attraits touristiques de la région
Après avoir monté les 120 marches on a accès à une vue à 360 degrés

Après une semaine passée à flâner dans cette île un peu hors du temps comme en témoignent les heures d'ouverture de la banque,


 nous sommes repartis pour Marsh Harbour, histoire de faire quelques provisions et puis nous nous sommes rendus à Treasure Cay, où il y a une des dix plus belles plages au monde selon le National Geographic.



Nous avons ensuite poursuivi notre route vers le nord, nous arrêtant à Baker bay où nous avons fait une bonne pêche

Et le lendemain, comme une bonne fenêtre météo s'annonçait, nous avons décidé de faire la traversée en compagnie de Liberty, le bateau australien avec qui nous voyageons depuis quelque temps.  Nous irons finalement à Jacksonville, ce qui représente une cinquantaine d'heures de navigation, qui seront sans histoire, bien que la météo se soit avérée quelque peu différente de ce qui était annoncé.
Quel choc en arrivant à Jacksonville ! Nous quittons les Bahamas où on entend surtout le coq chanter pour un endroit constamment survolé par les hélicoptères de l'armée

Nous irons finalement nous amarrer à the Landing, en plein centre ville à un quai flottant où théoriquement nous ne pouvons passer la nuit mais où nous sommes depuis maintenant cinq jours.


Nous avons réglé la question des douanes, et avons profité du retour à la civilisation.  Si jamais vous passez par là ne manquez pas le brunch dominical de la River city brewing company, un complexe alliant marina, restaurant et brasserie.  Ça vaut le détour!
Nous repartons bientôt vers le nord, sans aller trop vite puisque nous ne pouvons passer les écluses avant le premier mai



dimanche 27 février 2011

Eleuthera-Abacos

De Governor Harbour nous avons continué à remonter l'île d'Eleuthera, en compagnie de Liberty, le bateau de Bev et de Greg, un couple australien que nous avons rencontré à Cat Island. L'île est vraiment longue et étroite

Mais  finalement il on y trouve plusieurs abris. J'ai déjà parlé de Harbour Island et de Governor Harbour.  Il y a ensuite Harchet bay , dont la devise est le port le plus sécuritaire du pays,
qui a été créé artificiellement en faisant une ouverture dans la barrière de corail.
L'ouverture est assez large pour laisser passer le mail boat mais quand on s'y engage pour la première fois on est un peu inquiet
Il y a ensuite Spanish Wells, un magnifique village de pêcheurs, habité essentiellement par des blancs et où la vente d'alcool est interdite.  C'est un peu hypocrite puisque il suffit de traverser un bras de mer pour trouver un liquor store bien approvisionné.  Nous y sommes resté le temps que la météo nous permette de traverser aux Abacos, une sortie en mer d'une soixantaine de milles nautiques.

En arrivant on a trouvé ce poisson volant sur le pont

Les Abacos, tout comme Eleuthera, sont davantage américanisés que les Exumas.  L'eau y est moins bleue, on y a davantage de services.
Notre première escale a été Little Harbour.  C'est à cet endroit qu'il y a cinquante ans s'est installé Randolph Johnson un sculpteur canadien.  Son fils a continué l'oeuvre de son père et on continue à la fonderie à couler des sculptures en bronze.
 
Nous avons pu assister à une coulée.


Sur le site on trouve également une galerie et un pub, où on mange très bien. Le menu est élaboré en fonction des prises de la journée de Pete, le fils Johnson  Nous avons pu nous initier au Hog fish, de la rascasse si je ne me trompe pas. C'est vraiment excellent.  Le poisson des Bahamas va grandement nous manquer au retour
Maintenant nous sommes installés à Marsh Harbour, la troisième plus grande ville des Bahamas, après Nassau et Freeport.  Nous y resterons quelques jours avant de repartir. Nous sommes arrivés juste à temps pour le Junkanoo On l'appelle ainsi à cause de John Canoe, chef africain au nom anglais. Au départ esclave, il se plaisait à imiter les colons britanniques avec des personnages en papier mâché.  Je croyais que cette fête avait lieu pour Noël, mais visiblement selon les localisations les dates varient. Des danseurs costumés défilent dans les rues en chorégraphies accompagnées de sifflet, de cloches et  de tambour.  Les costumes sont vraiment très élaborés  .
Nous avons finalement assisté au Junkanoo des enfants, en compagnie de Francine et Serge du Miralo et de Greg et Bev du Liberty
Chaque école choisit un thème qui orientera les déguisements.  Les jeunes défilent et il y a un concours qui détermine la meilleure équipe.



Nous resterons encore quelques jours à Marsh Harbour avant de continuer à visiter les Abacos.  Mais le temps commence à nous être compté. nous devrons bientôt commencer à penser à remonter vers le nord

lundi 14 février 2011

Rock sound, Eleuthera

À Cat Island, nous vivons très doucement. Le soleil se couche en même temps que la lune se lève.



   Claude a raffiné sa technique de pêche à la langouste, et à découvert le crabe.  Nous avons pu y goûter pour la première fois et c'est ma foi fort bon...bien meilleur que le petit crabe bleu de la Cheasepeake.

Après quelques jours à Cat Island, nous sommes passés à Éleuthera, après une nuit à Little San Salvador. Cette île sert de terrain de jeux  à une compagnie de bateaux de croisière.  Mais nous ne sommes pas chanceux, chaque fois que nous visitons ce genre de base, où on retrouve une plage de rêve, des jet skis, des petits bateaux à voile, tout ce que le plaisancier peut désirer, ils sont déserts.  Nous ne pouvons donc pas nous faufiler dans la foule pour profiter d'un lunch gratuit...


Comme la météo nous annonçait un front froid, nous sommes venus nous réfugier à Rock sound, une baie offrant une assez bonne protection.  Nous avions mis deux lignes à l'eau, espérant bien améliorer notre quotidien.  En arrivant à notre ancrage, ce sont deux dorades de bonne taille que nous avons attrapées.  Mais comme nous n'avons pas de congélateur, c'était largement trop pour nous.  Une fois les filets levés, nous avions plus de 10 livres de poisson.  Alors nous avons joué au père Noël et sommes allé faire des cadeaux aux bateaux qui nous entouraient.





En quittant les Exumas nous avons retrouvé les oiseaux.  Dans les Bahamas, il n'y a pratiquement pas d'oiseaux, à l'exception du coq, qui est une espèce commune bruyante et en bonne santé.  Les coqs bahamiens commencent à chanter aux environs de 3 heures du matin et finissent vers minuit.  Et il y en a dans tous les villages.  Pensez y bien quand vous réintroduirez la poule en milieu urbain. Mais ici dans les îles extérieures, il y a quand même une population d'oiseaux de mer et nous avons retrouvé les chants.
Nous sommes allés visiter le village de Rock sound.  En route nous sommes tombés sur ce commerce. Celle-là elle est pour toi Stéphane
Nous sommes ensuite allés à l'Ocean hole, une nappe d'eau située en plein coeur du village et qui est relié à l'Océan.  Elle contient d'ailleurs une population dense de poissons et de tortues.

                       Cherchez bien, je suis cachée quelque part.  J'aime toujours autant poser!

Et finalement, si vous passez par ici, allez manger chez Sammy's.   On y sert le meilleur conch chowder des Bahamas. C'est le pasteur du village qui est venu nous y conduire.  Il attendait son rendez vous avec sa fiancée, l'institutrice, avec un beau bouquet de fleurs.  Nous sommes  le 14 février! 

samedi 5 février 2011

Cat island

Après un séjour dans les Exumas, où nous avons pris une dorade.  Ces poissons sont faciles à reconnaitre.  Près du bateau ils sont d'un jaune chatoyant, à tel point que la première fois on croit avoir attrapé quelque chose de hautement toxique.  Mais la belle couleur s'estompe rapidement...

 Nous sommes revenus à Georgetown, pour s'approvisionner, et également pour réparer notre moteur de dinghy qui faisait des siennes.  Un mot sur le dinghy... Nous pensions que notre zodiac 10 pieds et notre mercury cinq forces seraient suffisants pour les Bahamas.... Hé bien non... Le zodiac dans la vague c'est l'enfer et le cinq forces , c'est nettement trop petit, le moindrement qu'on veut pêcher un peu. Les Bahamas c'est un banc de sable, sans poisson ni oiseaux. Pour les oiseaux je n'ai pas vraiment d'explication à part peut être le manque d'eau.  Pour les poissons, il y a les étoiles de mer, les conches et quelques raies qui se tiennent dans le sable (d'ailleurs nous avons vu des raies d'une dimmension impressionnante faire des flips à la surface de l'eau).



  Pour pêcher il faut se rendre aux massifs de corail. C'est là que se tiennent langoustes et poissons, et ce n'est pas toujours à côté de l'ancrage.









 Alors nous avons ajouté un moteur et un dinghy à la très longue liste que nous avons compilée pour notre prochain voyage. 
Pour le moteur, nous avons eu l'aide de Guy de Gusto del mar et de Réjean de l'Interrompu.  Tout le monde est vraiment gentil, les québécois s'aident mutuellement.  Georgetown est une drôle de communauté où il est facile de rester accroché.  Après quelques mois en navigation, seuls sur nos bateaux, nous arrivons dans un endroit protégé, approvisionné.  Alors ils sont nombreux à s'arrêter pour plusieurs jours, quelquefois plusieurs semaines.  Tout est organisé pour le navigateur, du dinghy dock où on trouve un robinet pour l'approvisionnement en eau, au container à déchets.  Pas possibilité de descendre en ville sans rencontrer des connaissances.  Il y a une organisation locale qui donne la météo, des plages où prendre une Kalik avec les autres navigateurs

Mais nous avons fini par partir pour Cat Island.  Nous serions bien allé à Long Island d'abord, mais le vent n'était pas favorable.  Alors nous sommes arrivés ici, un peu par hasard.  Je dois dire que c'est un de mes coups de coeur.  L'ile est magnifique, les plages sont propres, et les gens sont vraiment vraiment gentils.  Nous sommes allés à l'Ermitage du père Jérome, une des visites obligées. Le père Jérome, de son vrai nom John Cecil Hawes, est un architecte doublé d'un pasteur anglican.  Il a édifié un ermitage en 1937, sur le plus haut sommet des Bahamas.



 En chemin nous avons vu un beau potager, plein de tomates, de choux et de maïs.  Imaginez un potager en plein champ.  Personne ne vient piller... C'est vraiment un autre monde. Nous sommes arrêtés au poste de police pour savoir où nous pouvions acheter de ces légumes.  La jeune policière c'est démenée pour nous trouver le renseignement, pour nous trouver un pouce pour nous rendre.  Au retour nous avons encore été ramassés par une américaine établie ici depuis plusieurs années.  À l'arrivée la policière nous a annoncé que elle nous avait trouvé un pusher de poisson.  Le gars est arrivé avec un énorme sac de filets de wahoo et d'un autre sac contenant du grouper.  Alors nous pensons rester quelques jours ici, avant de repartir pour d'autres destinations