jeudi 5 décembre 2013

retour au nord




Je sais il y a bien longtemps que je n'ai rien écrit sur le blogue .  Mais j'ai quelques excuses.  Comme le temps était clément nous avons décidé de partir pour venir rejoindre notre fils Antoine qui devait arriver le 9 novembre.  La saison des ouragans n'était pas terminée mais nous sommes quand même partis le 22 octobre.  Nous avons eu du temps clément tout le long du voyage.  Nous voyagions toute la journée et dormions dans les baies sans dédouaner, en mettant notre drapeau jaune.

Montserrat, toujours impressionnante





 Nous ne sommes arrêtés qu'en Martinique, où nous avons retrouvé notre ami Richard, propriétaire de Mayelu, le frère de Gulliver et Francie, sa conjointe.  Nous sommes allés avec eux faire le plein de rhum chez Clément.  Nous sommes ensuite arrêtés aux Saintes, toujours aussi jolies, et comme le temps était propice avons filé sur St Martin où nous sommes entrés dans le lagon et sommes allés nous ancrer face à la crêperie.  Nous y avons retrouvé Sam,  le patron, qui vous fait la bise quand vous arrivez et qui fait les meilleures crêpes de la région. 


 Et franchement, St Martin au mois de novembre, c'est merveilleux... il n'y a pas un chat. L'eau du lagon est d'une parfaite limpidité... Il faudrait bien que les autorités installent des pump out ici.  Dans un lagon fermé avec des centaines de bateaux, l'eau ne se renouvelle pas aussi bien que dans les baies.  Et il est magnifique ce lagon
Nous ayons quand même  rencontré Yahoo, un autre frère jumeau de Gulliver, qui sortait du chantier.  Il faudrait bien faire le même ménage a Gulliver qui a souffert un peu de son long périple dans l'eau salée et qui mériterait  une grande toilette.  Ça viendra sûrement. 
Et Antoine a fini par arriver.  Ce qui est bien à St Martin c'est qu'on peut aller chercher les invités en dinghy à l'aéroport.  Ça faisait plus d'un an que ne n'avais pas vu mon fils alors ....





Nous sommes restés à St Martin une couple de jour et sommes partis en début de semaine.  Nous avons fait les petites baies le long de la côte que nous avions complètement manquées lors de notre premier séjour, en particulier Grand Case que nous avons bien aimé, et les petites iles que nous n'avions pas visitées lors de notre premier séjour.  Dans les tobago cays ils font beaucoup de cas des tortues.  Laissez moi vous dire qu'à Tintamare elles pullulent.  On plongeait directement du bateau et on pouvait les observer.  Nous sommes aussi allés à Fourchue.  Si vous voulez aller sur l'ile, apportez vous des bottes de marches car les épines sont terribles.  Sous notre bateau nous avions deux énormes barracudas, suivis de toute une cour de petits poisson.  Finalement nous nous sommes baignés quand même malgré une certaine appréhension. 

De là nous sommes allés à St Barth, où nous avons eu le malheur d'arriver un dimanche de basse saison.   RIEN  d'ouvert sauf un restaurant où nous avons pu avoir un hamburger et deux club sandwich pour 114 $.  La morale de cette histoire, n'allez pas diner à St Barth le dimanche en basse saison.


Si vous regardez bien vous verrez l'hélico .. il y en avait un autre à l'arrière

Nous sommes revenus à St Martin pour le départ de mon bel Antoine.

  Et dans la foulée j'ai décidé d'aller passer une petite semaine à Montréal, faire une petite visite avant les fêtes. Nous resterons donc ici jusqu'à l'arrivée de Kathou et Louiselle qui viennent nous faire une visite au début janvier.

Petite anecdote, il y a deux jours, vers deux heures du matin, j'entends du bruit sur le pont.  Je me lève et je vais voir.  Je voyais un cablo bouger et j'entendais du bruit.  Finalement il s'agissait d'un poisson de plus de deux pieds qui avait sauté et s'était retrouvé en fâcheuse posture.  J'étais un peu trop endormie... il a retrouvé le chemin du lagon avant que je ne le rentre dans le bateau.  

vendredi 4 octobre 2013

Tobago et Grenade

Trinidad et Tobago, c'est comme le jour et la nuit.  D'ailleurs il y a à Tobago un mouvement indépendantiste.  Le problème, c'est que toutes les richesses et principalement le pétrole,  sont à Trinidad.  Et il y a également une efficacité et une volonté d'agir à Trinidad qui n'existent pas à Tobago.  Tobago c'est la douceur de vivre.


La technique pour cueillir les avocats

  Les choses se passent doucement.  Il n'y a plus de diesel au poste d'essence ?  Hé bien il n'y en a pas et il n'y en a pas eu pendant tout notre séjour à Charlotteville.   À Castara, le seul guichet automatique du lieu faisait défaut.  Quand nous nous sommes renseignés, on nous a dit qu'il était défectueux depuis déjà une semaine et que sans doute il serait réparé dans le mois.  Mais c'est véritablement un paradis où nous retournerons certainement.  À chaque étape, Claude me disait : Je passerais bien un mois ici.


  Les villages vivent de la pêche.  Nous on a jamais réussi à prendre quoi que ce soit mais on a acheté langouste et poisson. 






On a aussi découvert l'arbre à pain dont j'ai déjà parlé.  Un très gros arbre qui porte des fruits de la taille d'une noix de coco.  Il y a une campagne qui vise à implanter cet arbre dans toutes les régions tropicale, car il pousse sans soins et ses fruits sont extrêmement nutritifs.  En fait c'est  comme une patate légèrement sucrée. Plus le fruit est mur plus il est sucré   Imagine Esther, une patate de la grosseur d'une noix de coco ...   On peut le faire en gratin, en oil down, mais également en tarte et en gâteau.  

Nous avons donc fait de nouveau le tour de l'île pour finir à Charlotteville, où nous avons retrouvé Jolie Julie, La Jeannoise, Prana, Vomo et Panache.  Après deux mois de tête à tête, c'était agréable de retrouver des amis.  Mais les retrouvailles ont été de courte durée car le groupe s'en allait à Anse Bateau, alors que nous nous retournions à Grenade.
À Charlotteville nous avions sous Gulliver toute une
tribu de des poissons (rémora ou équivalent)
Comme vous pouvez constater la végétation pousse
dru sur la coque

Nous sommes maintenant ancrés devant Whisper Cove Marina.  Les propriétaires de cette jolie marina sont québécois et le lieu sert donc de rassemblement pour les navigateurs québécois, spécialement les jeudis soir pour la soirée St Hubert.   Nous sommes tous en attente de la fin de la saison des cyclones.  En attendant, l'atmosphère est un peu celle d'un camp de vacances,  comme Georgetown dans les Bahamas. 
Mais tout n'est pas parfait au paradis.  À Tobago la semaine dernière il y a eu une attaque contre un voilier, et hier une autre attaque dans les grenadines.  Des attaques à la machette...

mercredi 11 septembre 2013

De nouveau Tobago



Nous sommes restés plus d'un mois à Trinidad.  C'est donc que nous y avons trouvé un certain plaisir.  C'est sûr que la conception toute personnelle de l'écologie des habitants est un peu irritante.  Mais les gens sont extrêmement gentils, accueillants, serviable.
On y trouve de tout, tout est abordable.  Par exemple le système de transport en commun.  Il y a bien sûr les autobus réguliers, mais personne ne s'en sert car il faut acheter les billets d'avance et les bus passent rarement.  Il y a ensuite ce qu'on appelle les maxis, qui sont en fait des minivans (jaune et blanc dans la région de Port of Spain).


  Ces maxis n'ont aucune indication.  On ne sait rien de leur destination.  Il faut comprendre le code.  Le doigt plié vers la gauche, on va à Port of Spain.  A droite, on va à St James.  etc.  Le maximum pour chaque voyage est de 5 tt, c'est à dire 50 sous.  Il y a ensuite les taxis, dont la seule identification est que leur plaque commence par un H.  Le taxi est lui aussi un mode de transport en commun.  Le chauffeur va arrêter pour ramasser tous les gens qu'il peut rentrer dans son véhicule.  Et finalement il y a tous les autres... Il y a plein de gens qui font illégalement du taxi.  Nous nous sommes fait avertir de ne pas utiliser ces illégaux, mais nous l'avons quand même fait à quelques reprises sans jamais avoir de mauvaise surprise.  Ça semble un système de bric et de broc mais ça fonctionne à merveille et ça ne coûte pas une fortune.




La dernière fois j'avais dit que nous avions fait faire des toiles pour notre dinghy et pour le bateau.  C'est Webster qui a fait le travail.  Webster est un indien d'origine, qui parle un anglais absolument incompréhensible.  Mais qui est d'une gentillesse et d'une honnêteté peu ordinaires.  Avant notre premier départ pour tobago, il est arrivé avec un gâteau d'anniversaire pour moi.  Il est revenu avec un deuxième gâteau à une autre occasion... Il était si gros que nous avons du partager avec autres bateaux.  Comme Webster est également cuisinier il m'a apporté des accras qu'il venait de cuisiner .  J'en ai mangé quelquefois en Martinique et en Guadeloupe mais sans aucun doute ceux de Webster sont les meilleurs que j'ai goûté.  Il nous a également apporté du oil down, ce que je croyais être un plat de pommes de terre cuites dans le lait de coco avec des assaisonnements.  Mais il s'agissait plutôt d'un plat à base du fruit de l'arbre à pain.  Et finalement il m'a non seulement apporté les recettes, mais il a tenu à cuisiner le oil down avec moi.  J'espère seulement pouvoir trouver des fruits de l'arbre à pain parce que c'est vraiment bon.
Il nous est arrivé quelques aventures.  L'ancrage à Chaguaramas n'est pas très agréable,  Il y a de nombreux bateaux, du courant, la marée.... Nous nous étions trouvé un beau trou, avions jeté l'ancre.  Nous étions formidablement bien installé jusqu'à ce qu'une chaloupe arrive à côté de nous.  C'étaient des plongeurs qui venaient inspecter une barge qui avait coulé au mois d'avril.... Nous étions ancré sur la barge et notre chaîne s'était toute entortillée autour d'une échelle.  Claude a plongé à plusieurs reprise avant de réussir à nous dégager.  C'est décidé nous allons acheter un matériel de plongée.
C'est un bateau traditionnel vénézuelien.  Ils viennent pêcher à Trinidad

Nous avons finalement décidé de retourner à Tobago car notre tour de l'île avait été écourté par le départ des jeunes.  Nous avons donc refait la traversée et nous sommes tapés encore une fois les formalités d'accueil.  Disons que ça ne s'est pas très bien passé.  A l'immigration, on nous a déclaré que nous devrions revenir avant de quitter Store Bay, ce qui implique de reprendre un taxi, revenir rencontrer les très gentils fonctionnaires qui vont tamponner nos papiers, une affaire d'une minute.  Alors j'ai un peu insisté auprès du dit fonctionnaire et il n'a pas aimé ça du tout... Je déconseille aux visiteurs de Tobago de faire comme moi.  Nous referons donc un voyage en taxi d'ici un jour ou deux.  Mais cette fois ci je me méfie.  Nous allons y aller le jour même du départ, car ils sont capable de nous obliger à revenir si notre tête ne leur revient pas.  En attendant nous profitons de Store Bay, une jolie place avec de belles plages .  
un peu plus et on avait un green flash

jeudi 15 août 2013

Trinidad et Tobago

Nous sommes partis à minuit de Grenade, vers Trinidad.  Vers 14 heures nous entrions dans la baie de Chaguaramas, après une traversée sans histoire, principalement à voile.
La plate-forme de forage croisée pendant la traversée

  L'ancrage est surpeuplé, l'eau est vraiment sale, toutes des choses dont nous étions avertis.  Et nous commençons à nous préparer pour l'arrivée des jeunes.  Deux jours après nous entrons à la marina où nous avons réservé pour les attendre. 
Gulliver est vraiment petit dans cette marina

Et ils arrivent épuisés, après une nuit blanche dans l'avion.   Première constatation, il fait chaud... il fait vraiment chaud.  Mais bon il y a la piscine et les rhum punchs. 

Le lendemain nous faisons une journée à Port of Spain, plutôt ratée.  Mais quand même nous goûtons au fameux rotis, un genre de sandwich, avec chutney de mangue, et légumineuse.  Il n'y en a pas encore à Montréal... Je crois que ça pourrait y être un grand succès. 
Nous quittons la marina le lendemain matin.  Nous allons longer la côte de Trinidad et finalement traverser vers Tobago.  La navigation est un peu musclée, nos passagers pas tout à fait amarinés, mais bon finalement nous arrivons à notre ancrage de nuit, La Vache bay.  La baie d'à côté c'est Mal d'estomac Bay. 

 Nous sommes seuls au monde,  Nous voyons des singes et des chauves souris, tout pour dépayser les jeunes.  Pendant tout notre trajet sur la côte de Trinidad, nous ne verrons jamais d'autre bateau à voile.  Ce n'est pas le paysage de carte postale des autres îles, mais c'est vraiment beau, les ancrages sont quelquefois un peu rouleurs, mais rien de terrible, et la faune est fabuleuse.  Nous verrons des dauphins, des singes, des perroquets.  Et une giga tortue qui se préparait sans doute à aller pondre sur la plage à la nuit tombée.  D'ailleurs la dite plage était pleine d'oeufs de tortue.

Nous traverserons à Tobago par calme plat.  Ça se fera au moteur.  Tobago est complètement différente de Trinidad.  Beaucoup plus touristique.  Nous retrouvons les eaux claires et bleues des Caraïbes.

  Et il n'y a presque pas de plaisanciers.  A part à Store Bay, la baie où se trouve l'aéroport, nous n'aurons partagé notre mouillage qu'avec deux bateaux à voile. 
Nous sommes allés aux chutes Argyle à Roxborough, ce qui nous a donné l'occasion de visiter un peu l'intérieur de l'île.  Les chutes sont très belles, bien aménagées mais je conseille à qui veut les visiter de se munir de bonnes chaussures.  Les deux bassins supérieurs sont un peu difficiles d'accès.  Mais ce n'était pas à l'épreuve des jeunes qui ont pu se baigner dans chacun des trois bassins.




Après deux semaines bien trop vite passées, Andréanne et Nicolas sont repartis de Tobago et nous sommes retournés à Trinidad. 

 Quand nous attendions notre visite nous avons commandé une housse pour notre dinghy.  Trinidad est vraiment un endroit merveilleux pour faire faire des travaux sur les bateaux.  Et nous en avons profité.  Nous avons fait réparer notre alternateur principal qui nous avait lâché pendant notre séjour à Tobago, nous avons fait faire une toile pour couper le soleil à l'arrière du bateau, nous avons fait remonter un démarreur défectueux.  Et la vie ne coûte pas très cher comparé aux autres îles. 
Il y a cependant un problême majeur à Trinidad: le manque total de respect de l'environnement.  Ce vendredi était la fête de l'émancipation.  Nous avons donc vu plusieurs bateaux, surchargés de passagers avec DJ.  Et voici le résultat le lendemain



 Malgré tout nous serons ici pour encore une semaine ou deux.  Je devais  faire renouveler mon passeport et on ne peut pas faire ça à la Grenade.  


dimanche 7 juillet 2013

Grenadines

Nous sommes arrivés à Rodney Bay.  Jolie baie mais trois hotels s'y trouvent localisés qui diffusent à longueur de journée une musique tonitruante.  Si au moins ils s'entendaient sur un choix de musique... Mais non... C'est très américain, on y trouve les Burger King, Mac Donald.  L'épicerie est un IGA.  On est tout de suite accueilli par un boat boy.  Le nôtre c'était Gregory.  Il passe tous les matins et nous offre fruits et légumes et quelquefois poisson.  Ce n'est pas encore trop agressant.  Nous y avons passé trois jours avant de continuer vers  Les Grenadines.  Nous avons évité St Vincent pour nous diriger tout de suite vers la Soufrière. Encore là nous sommes accueilli par un boat boy qui nous aide à nous amarrer au mouillage.
Les poissons autour du bateau raffolaient du pain

  Claude lui tend 10 EC pour le remercier et se fait répondre que c'est 20.  Comme nous avions fait l'essentiel du travail nous même il n'a rien obtenu de plus.  Il faut aussi comprendre que nous n'avons besoin de personne pour attraper la boule de mouillage. Le problême avec les boat boys c'est qu'ils n'offrent pas leurs services, ils les imposent

Descendus à terre, c'est l'agression immédiate.  Chaque personne que nous rencontrons semble avoir quelque chose à nous vendre où à nous demander.  La visite s'en trouvera écourtée, mais nous avons quand même le temps d'acheter un beau thon.  Car notre pêche est un échec total depuis notre départ des Vierges.  Le lendemain Claude fera une excursion au volcan, se baigner dans les eaux boueuses.  Moi je passe mon tour.
On se fait tremper dans une eau boueuse et on se
rince à l'eau très chaude

Nous repartons pour Bequia où nous resterons accrochés une bonne semaine.  C'est un endroit agréable où nous retrouvons Jolie Julie, la Jeannoise, Vomo et Panache. Là aussi il y a des boat boys. mais le nôtre, Joseph est vraiment charmant. Nous avons fait la découverte des fruits de la passion.  C'est vraiment délicieux, de même qu'une variété de bananes naines, plus sucrées que les bananes ordinaires.
On voit vraiment toute sorte de bibittes

Nous repartons vers Canouan.  Le soir nous faisons un 5 à 7 avec les bateaux qui nous accompagnent.  Le lendemain matin, nous nous rendons compte que quelqu'un est monté dans le bateau pendant la nuit, qu'il a vidé nos deux portefeuilles, pris notre cellulaire, les gougounes toutes neuves de Claude et son vieux vieux chapeau Tilley.  Heureusement notre voleur n'a touché ni aux ordinateurs, ni au Ipad et au Ipod.
Mais ce n'est pas agréable.  Nous devrons prendre l'habitude de descendre toutes les choses de valeur dans les chambres le soir.
Nous repartons vers les Tobago Cays, un parc où il y a une multitude de tortues, puis Mayreau, et finalement





Clifton dans l'ile d'Union d'où nous quitterons les Grenadines pour nous rendre à Grenade.  C'est dans cette ile que nous passerons la plus grande partie de la saison cyclonique.  En route, Alleluia, on prend un beau blackfin... Enfin peut etre qu'on va recommencer à prendre un peu de poisson
Dure la vie ! Claude fait un plongeon dans le bassin
de la chute d'Annandale


Actuellement nous nous préparons à l'arrivée de Nicolas et Andréanne.  Vendredi, j'ai eu droit, un peu en avance à un beau souper d'anniversaire en compagnie de Jolie Julie, La Jeannoise, Vomo, Panache, Aloha Spirit et Irish mist.


Nous quitterons sous peu pour Trinidad où nous devons rencontrer les enfants.


samedi 25 mai 2013

Martinique

Tous les soirs, à 17 heures, nous nous préparons un petit rhum et nous installons autour de la radio ondes courtes, qui a remplacé dans nous vies le poste de télévision.  Nous écoutons le réseau du marin, un point de rencontre entre les navigateurs et des radios amateurs du québec.  Tout l'hiver, ces radios amateurs assurent la météo pour les plaisanciers dans les Bahamas et dans les Antilles.  Le tout parfaitement gratuitement, pour le plaisir... Et au printemps, ils assurent le suivi des traversées océaniques.  Nos amis de Méridien qui viennent de traverser aux Acores, étaient en communication avec le réseau quotidiennement.  De plus, en les écoutant, nous avons des nouvelles des bateaux amis, nous pouvons savoir à peu près qui est où.  Alors je voudrais leur rendre hommage, pour leur dévouement et leur savoir faire. Il existe aussi le réseau du capitaine, le matin, qui donne le même service.

Après une belle traversée à voile entre la Dominique et la Martinique, nous sommes arrêtés à St Pierre, un magnifique petit village de pêcheurs, qui fut détruit en 1902 par l'éruption de la montagne Pelée. 
 Tous les habitants du village furent décimés à l'exception d'un prisonnier, protégé par les murs épais de sa cellule. Depuis ce temps le volcan semble s'être rendormi, mais les vieux de la place gardent un doute...

Claude est allé faire une randonnée pédestre avec Prana, la Jeannoise et Joreanne .  Je me suis abstenue, ceux qui me connaissent vont comprendre pourquoi.en voyant les photos.
Il faut marcher sur le trottoir.  À gauche, un précipice





Nous sommes ensuite arrêtés à Fort de France, capitale de la Martinique,  et de là nous sommes allés aux Anses d'Arlet. Comme  tous les villages de la Martinique, c'est ravissant, les maisons sont peintes de couleurs vives, les barques également .  Tout est fermé entre 12 et 14 heures.  La cuisine est bonne, tout pour être heureux.
Claude a terminé de nettoyer les coques aux Anses.  Périodiquement depuis que nous sommes dans le sud, il doit aller frotter les coques du bateau.  Notre peinture antisalissure écologique n'est vraiment pas efficace.  Et la végétations pousse vraiment dru.   Il y a aussi une faune qui habite cette végétation.  On entend souvent une genre de crépitement la nuit.  Il s'agit d'une minuscule crevette qui se colle aux coques.  Et surprise, voici ce que Claude a trouvé en enlevant son maillot
Il avait le corps couvert de ces mini crevettes


 Finalement nous sommes arrêtés au Marin.  Nous voulions faire recoudre notre génois et notre lazy bag, et changer deux lattes de notre grande voile.  En arrivant au mouillage, je remarque un bateau qui s'ancre derrière nous.  C'est un Lagoon 37, et il ressemble vraiment à Gulliver.  Nous sautons donc dans l'annexe et filons voir de plus près ce qui en est.  C'est bien un Lagoon 37 et pour la première fois c'est un bateau construit en France, comme le nôtre.  Il est identique, à peu de chose près à notre bateau.

  Par la force des choses, nous parlons au propriétaire, Richard, et nous faisons la connaissance de l'ami qui est avec lui, Michel.  Michel et sa femme Roseline nous inviteront à souper à leur appartement, et Richard nous amènera en voiture visiter l'intérieur de la Martinique et visiter la rhumerie Clément, d'où nous repartirons avec quelques provisions. Ils nous ont vraiment bien reçu et nous arrêterons certainement au retour pour les revoir.  D'ailleurs, pour ceux que ça intéresse, le bateau de Richard est à vendre. 
   Nous repartons de la Martinique parce que la saison des ouragans arrive, et que nos assurances nous obligent à nous tenir hors de la zone cyclonique.  Mais ce n'est pas de gaieté de coeur et j'ai bien hâte à l'automne.

dimanche 28 avril 2013

Montserrat-Dominique en passant par les Saintes


De St Kitts nous sommes passés à Montserrat.  Nous ne sommes pas arrêtés à Nevis, ayant décidé de le faire au retour.  Montserrat est une île impressionnante, avec un relief très marqué.  C’est là que se trouve la Soufrière, volcan qui est entré en éruption en 1995 et qui ne s’est pas rendormi depuis.  L’île, une colonie britannique avait une population de plus de 12000 habitants.  La population est maintenant d’un peu plus de 4000 personnes.  Cette population était majoritairement  blanche et âgée et est maintenant composée majoritairement de natifs jeunes.  Plus de la moitié de l’île est toujours ce qu’on appelle zone d’exclusion, c'est-à-dire qu’on ne peut y aller sans permission, et encore moins y habiter.  Plymouth la capitale, a été dévastée et on peut encore voir une grande partie des maisons désormais inhabitées.
Depuis trois ans on annonce la construction d'une marina et d'un port permettant d'accueillir les bateaux de croisière, mais la première pelletée de terre se fait toujours attendre.

Le volcan est pratiquement toujours enveloppé de nuages



De Montserrat, nous sommes traversés en Guadeloupe, à Deshaies plus particulièrement.  J’y ai retrouvé la douceur de vivre française. Et la baguette, le fromage et le pâté. Nous sommes allés visiter le jardin botanique, qui a été établi sur l’ancienne propriété de Coluche.  Après la mort de celui-ci un de ses amis avait racheté les lieux et y a fondé le jardin, qui est d’ailleurs magnifique.
Les carpes japonaises sont d'une gourmandise ahurissante

Coluche avait installé une échelle de corde et montait admirer le coucher
 de soleil en prenant sont ti-punch



Il est possible de louer le chalet 

J’adore les noms de lieux dans les îles françaises:la pointe du Souffleur, la Coche, le Chameau, tous des noms de lieux plus parlant les uns que les autres
Nous sommes allés à Malendure, et ensuite aux Saintes, d’abord à Terre de bas, un îlot peuplé de 600 personnes, absolument pas touristique, où nous sommes resté cinq jours.
Nous sommes ensuite passés à Terre de Haut, au Bourg des Saintes, situé dans ce qui est parait il une des trois plus belles baies au monde.  C’est effectivement ravissant, et chose merveilleuse, aux Saintes, les moto marines sont interdites.

 Les moto terrestres c’est autre chose, l’île pratique beaucoup la location de ces petites machines et les touristes dévalent les côtes a qui mieux mieux.  Vaut mieux ne pas se tenir au milieu de la rue. 
Le problème avec le voyage que nous faisons c'est que nous allons de paradis en paradis et qu'il faut les quitter.  Nous devons impérativement nous trouver à la Grenade au début de la période des ouragans.  Mais quelquefois les départs se font le cœur gros.  Ce fut le cas aux Saintes.  
Depuis notre départ des Vierges, nous avons utilisé 15 gallons de diesel.  C'est dire que nous avons vraiment recommencé à faire de la voile.  
La Dominique est  beaucoup plus sauvage, peu puplée.  Nous avons fait un tour de l'île dans un petit autobus, en compagnie de Carole, Denis, Tristan et Maxime de la Jeannoise, de Joanne et Régil de Joréane et de Louise et Denis de Prana.  C'est une île anglophone où il n'y a que deux villes, Portsmouth où nous sommes, et la capitale, Roseau. Les autre agglomérations sont des villages.  L'île a beaucoup développé l'aspect randonnée pédestre.  On a créé un réseau de sentiers .  De toute façon il n'y a pas beaucoup de plages, toutes celles qui se trouvent du côté Atlantique m'ont semblé impraticables et pourtant le temps était calme pendant notre randonnée.
J'ai évidemment manqué toutes les photos où  Claude se baignait sous la cascade

Nous quitterons sans doute Portsmouth mercredi, destination la Martinique, où nous devrions rester quelque temps