samedi 25 mai 2013

Martinique

Tous les soirs, à 17 heures, nous nous préparons un petit rhum et nous installons autour de la radio ondes courtes, qui a remplacé dans nous vies le poste de télévision.  Nous écoutons le réseau du marin, un point de rencontre entre les navigateurs et des radios amateurs du québec.  Tout l'hiver, ces radios amateurs assurent la météo pour les plaisanciers dans les Bahamas et dans les Antilles.  Le tout parfaitement gratuitement, pour le plaisir... Et au printemps, ils assurent le suivi des traversées océaniques.  Nos amis de Méridien qui viennent de traverser aux Acores, étaient en communication avec le réseau quotidiennement.  De plus, en les écoutant, nous avons des nouvelles des bateaux amis, nous pouvons savoir à peu près qui est où.  Alors je voudrais leur rendre hommage, pour leur dévouement et leur savoir faire. Il existe aussi le réseau du capitaine, le matin, qui donne le même service.

Après une belle traversée à voile entre la Dominique et la Martinique, nous sommes arrêtés à St Pierre, un magnifique petit village de pêcheurs, qui fut détruit en 1902 par l'éruption de la montagne Pelée. 
 Tous les habitants du village furent décimés à l'exception d'un prisonnier, protégé par les murs épais de sa cellule. Depuis ce temps le volcan semble s'être rendormi, mais les vieux de la place gardent un doute...

Claude est allé faire une randonnée pédestre avec Prana, la Jeannoise et Joreanne .  Je me suis abstenue, ceux qui me connaissent vont comprendre pourquoi.en voyant les photos.
Il faut marcher sur le trottoir.  À gauche, un précipice





Nous sommes ensuite arrêtés à Fort de France, capitale de la Martinique,  et de là nous sommes allés aux Anses d'Arlet. Comme  tous les villages de la Martinique, c'est ravissant, les maisons sont peintes de couleurs vives, les barques également .  Tout est fermé entre 12 et 14 heures.  La cuisine est bonne, tout pour être heureux.
Claude a terminé de nettoyer les coques aux Anses.  Périodiquement depuis que nous sommes dans le sud, il doit aller frotter les coques du bateau.  Notre peinture antisalissure écologique n'est vraiment pas efficace.  Et la végétations pousse vraiment dru.   Il y a aussi une faune qui habite cette végétation.  On entend souvent une genre de crépitement la nuit.  Il s'agit d'une minuscule crevette qui se colle aux coques.  Et surprise, voici ce que Claude a trouvé en enlevant son maillot
Il avait le corps couvert de ces mini crevettes


 Finalement nous sommes arrêtés au Marin.  Nous voulions faire recoudre notre génois et notre lazy bag, et changer deux lattes de notre grande voile.  En arrivant au mouillage, je remarque un bateau qui s'ancre derrière nous.  C'est un Lagoon 37, et il ressemble vraiment à Gulliver.  Nous sautons donc dans l'annexe et filons voir de plus près ce qui en est.  C'est bien un Lagoon 37 et pour la première fois c'est un bateau construit en France, comme le nôtre.  Il est identique, à peu de chose près à notre bateau.

  Par la force des choses, nous parlons au propriétaire, Richard, et nous faisons la connaissance de l'ami qui est avec lui, Michel.  Michel et sa femme Roseline nous inviteront à souper à leur appartement, et Richard nous amènera en voiture visiter l'intérieur de la Martinique et visiter la rhumerie Clément, d'où nous repartirons avec quelques provisions. Ils nous ont vraiment bien reçu et nous arrêterons certainement au retour pour les revoir.  D'ailleurs, pour ceux que ça intéresse, le bateau de Richard est à vendre. 
   Nous repartons de la Martinique parce que la saison des ouragans arrive, et que nos assurances nous obligent à nous tenir hors de la zone cyclonique.  Mais ce n'est pas de gaieté de coeur et j'ai bien hâte à l'automne.