Après une semaine de Georgetown nous étions au bord de la
dépression. Nous sommes donc remontés
vers le nord, vers Rat cay histoire de pêcher un peu, et de se changer les
idées. C’est vraiment assez remarquable de voir le nombre de québécois qui se trouvent ici. Nous avons d’ailleurs pu assister au tournage
d’un spot publicitaire produit par des Québécois pour l’office du tourisme
bahamien.
Notre visite devait arriver le lundi soir. Nous avions décidé de partir tôt le mardi matin car une fenêtre s'ouvrait, qui en principe devait durer plusieurs jours et nous permettre de traverser directement aux BVI . Nous avons complété l'approvisionnement du bateau et Claude est parti chercher Yves au dinghy dock vers 17,30.
J'étais restée au bateau et je préparais le souper. Les choses traînaient et finalement Claude est revenu seul. Yves avait pris un billet aller seulement parce que nous quittions les Bahamas et qu'il ne savait pas exactement d'où il repartirait. Grande erreur. Il a été arrêté par l'immigration et comme il refusait d'acheter à fort prix un billet de retour qui resterait inutilisé, ils l'ont emmené au poste de police de Georgetown où nous l'avons rejoint, grâce aux bons service de Luther du taxi 29 qui a réussi à le localiser après de nombreux appels. Nous ne pouvions rien faire et nous sommes rentrés au bateau. En principe Yves devait passer la nuit au poste, mais finalement nous avons eu un appel un peu plus tard, et nous sommes allés le récupérer au quai. Le lendemain matin nous nous sommes présentés à l'immigration pour régulariser la situation et tout est rentré dans l'ordre, après que nous nous soyons fait taper sur les doigts
Cet incident a retardé notre départ et nous sommes finalement partis en début d'après midi . Les premières heures se sont faites à moteur par un calme plat. La première nuit s'est bien passée, les quarts revenant bien moins souvent à trois . Le lendemain le vent s'est levé et nous avons mis les voiles et éteint les moteurs. Dans l'avant midi les deux lignes se sont mises a chanter, mais nous avons perdu les deux poissons. Un peu plus tard, bingo, ça mord de nouveau. Cette fois ci les gars ont fait particulièrement attention en ramenant la chose. C'était un sailfish de 15 livres, un poisson fabuleusement beau, tellement beau que je me suis bien jurée qu'advenant que un autre morde à notre ligne, nous le relâcherions.
Nous devions manger une partie de la bête pour souper mais nous avons commencé à traverser une zone de cellules orageuses, le vent a forci et la mer est devenue extrêmement inconfortable, grosses vagues croisées. L'idée de manger du poisson était vraiment moins tentante, et de toute façon faire autre chose que des sandwiches, était impensable Les quarts étaient faciles à faire car il était carrément impossible de dormir, comme de se tenir debout. En regardant la météo à venir nous avons jugé que la situation ne s'améliorerait pas pour les prochains jours et que nous devions envisager un plan B. Nous nous sommes donc dirigés vers les Turk and Caicos , où nous sommes installés actuellement. Nous attendons que le vent d'est se calme un peu pour nous permettre de repartir. Et accessoirement, le Sailfish dont nous avons fait notre souper était délectable.
|
Le sujet de la photo n'est pas le cat What if mais bien la trombe en arrière plan |
Nous sommes présentement à l'ancre à Provinciales, et je crois bien que nous y resterons plusieurs jours car la météo ne semble pas vouloir nous aider. Mais bon, il y a pire que de passer une semaine aux Turk and Caicos !