lundi 24 décembre 2012

Noel


C’est très difficile d’être dans l’esprit des fêtes sous ce ciel bleu.  On a un peu tendance à s’ennuyer davantage de la famille et des amis, surtout que beaucoup de bateaux reçoivent des visiteurs. Nous avons quand même sorti notre drapeau de Noël pour décorer un peu Gulliver

Ça fait déjà une semaine que nous sommes à Georgetown.  C’est très facile de rester collé ici.  L’endroit est accueillant, les épiceries relativement bien approvisionnées, on a facilement un accès internet.  Il y a de nombreux bateaux québécois, mais également des équipages qui proviennent de partout au monde.  Notre voisin d’en avant est un écossais (j’ai cru comprendre par sa conversation que les écossais ont un peu les mêmes relations que nous avec les anglais), 

notre voisin immédiat est un suisse et notre voisin d’en arrière est allemand  (enfin je crois).


Les bateaux affluent tranquillement.  Il y en a bien une centaine actuellement, et ce nombre peut atteindre 400 en haute saison. Toutes sortes de bateau, dont celui-ci qui se prétend un catamaran et qui ressemble plus a un trimaran. 
Il s'appelle CatMeow... qu'est ce que ca peut être Raymond?

Toute une communauté bigarrée qui se réunit l’après midi pour un verre sur Volleyball beach.
Nous avons eu notre premier front froid, un coup de vent qui est passé rapidement et qui a baissé la température de quelques degrés.  

Ce soir nous allons fêter noël sous la lune souriante des Bahamas, les pieds dans le sable et nous pensons à vous tous.  Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes





lundi 17 décembre 2012

la dure vie aux Bahamas





Hier quelqu'un m'a dit qu'il avait regardé mon blogue et que je ne l'avais pas mis à jour depuis la fin de novembre.  Je n'en revenais pas. Je croyais l'avoir alimenté la semaine précédente.  Le temps passe a une vitesse vertigineuse et  il est très difficile de trouver un peu de temps en même temps qu'une connection.
Après Chub Cay, nous sommes remontés dans les Berries.  Nous avions l'intention de retrouver le premier massif de corail que Claude avait exploré avec Michel de Seakite.  Nous sommes donc arrêtés à Frozen Cay et nous avons commencé à explorer.  Nous n'avons jamais retrouvé le massif mais nous avons trouvé nos premières conches de l'année.  Et elles sont magnifiques.  Ma petite expérience me permet de dire que ce sont les plus colorées, les plus dures, les plus grosses des conches que nous avons pêché.  Nous avons donc déjà à notre actif un souper de conches frites et un conch chowder.  Comme je devais me connecter à cause d'une erreur de travail nous sommes retournés à Chub Cay et de là nous avons traversé à Nassau
Il s'agit d'un bateau canadien... Un ami de Tony Accurso ?


Nassau reste Nassau mais j'ai eu l'impression que la saleté s'était encore accentuée.  Pendant que nous étions ancrés tous les matins des détritus de toute sorte passaient autour du bateau.  Et sur la rue principale une maison abandonnée, en ruine, est environnée de déchets de toutes sortes.  
Et de l'autre côté de la baie c'est Paradise Island.  Le contraste est assez saisissant


Nos amis de Callipyge attendaient des amis et ne voulaient pas s'éloigner avant leur arrivée.  Nous sommes donc partis seuls vers les Exumas. Claude a recommencé à pêcher et a fini par avoir du succès.
Nous avons commencé également à chasser le lionfish.  Il s'agit d'un poisson qui a été introduit dans les eaux des Bahamas et des caraibes et qui n'a pas de prédateurs.  Il a des aiguillons venimeux.
Comme il n'a pas de prédateur il est très facile à pêcher.  Mais nous prenons des précautions extraordinaires car il parait que se faire piquer cause une douleur terrible.  C'est un poisson à chair blanche, très très bon en ceviche.

Nous avons retrouvés d'autres bateaux amis,Gusto del mar et Spicy et sommes sortis en mer, pour aller plus au sud des Exumas.  Et évidemment quand on va en mer, on met des lignes à l'eau.  Nous avons été chanceux... Quatre dorades en deux jours et nous en avons échappé trois.   Comme c'est moi qui lève les filets, je n'était pas fâchée d'en voir une couple se sauver.
Pour le moment nous sommes à Georgetown.  Nous y resterons quelques jours, sans doute jusqu'à Noël.  Mais nous commençons également à penser à notre traversée vers les Antilles qui devrait se faire au cours du mois de janvier.  D'ici là je vais essayer de mettre le blogue à jour un peu plus souvent.

lundi 26 novembre 2012

Les Bahamas




Nous sommes partis tel que prévu samedi matin en direction de Bimini.  C’est la plus courte traversée en direction des Bahamas.  Les conditions n’étaient pas idéales, mais nous avons décidé de tenter le coup.  La traversée se faisait de jour.  On annonçait du vent du nord ouest, ce qui n’est pas recommandé pour traverser le Gulf Stream, mais il ne devait pas être fort .  Nous avions oublié qu’il faut toujours additionner au moins 5 nœuds aux prédiction.  Ce qui a fait qu’au lieu d’un vent de 7 à 10 nœuds du nord ouest, nous avons eu un vent de 15 à 20 nœuds du nord.  Mais bon tout c’est bien passé malgré tout, le temps était superbe, les poissons volants innombrables, et Claude a même vu un requin marteau.

  Et au début de l’après  midi, nous sommes arrivés en vue du bank.  On voit la différence de couleur de l’eau à bonne distance.  Au moment où nous approchions, quelqu’un nous a appelé au VHF et je suis rentrée répondre.  Quand je suis ressortie , nous  étions aux Bahamas, environnés de cette eau d’une couleur fabuleuse. 
   Une fois passé Bimini où nous ne sommes pas arrêtés, il nous restait une bonne distance à faire pour arriver aux Berries où nous avions décidé de dédouaner.  Alors nous avons passé deux nuits sur le bank.  Le bank, c’est un désert où il y a de l’eau.  Pas énormément d’eau, la profondeur ne dépasse pas beaucoup les 25 pieds, et il y a quelques hauts fonds.  De temps en temps on apperçoit un bateau au loin, mais la plupart du temps on est seul au monde au milieu de nulle part dans un  silence total. 

Callipyge au lever du soleil


Après notre première nuit, nous avons remis les lignes à l’eau.  Nous n’avions pas eu de succès pendant notre traversée et nous n’avions pas trop d’espoir.  Pourtant, pendant que nous étions à l’intérieur à faire nos essais sur notre dessalinateur, la ligne a commencée à se dévider.  J’ai heureusement entendu du bruit et nous sommes sortis à temps.  Nous avons remonté un king mackerel de plus de 5 kilos.   Ça fait du beau filet.  



Après notre seconde nuit, nous avons repris la route pour Chubb cay où nous nous déclarerons aux douanes
Callipyge pendant une dure navigation :-)

Petite capsule technique… Je trouve que les drapeaux qu’on nous vend pour nos bateaux sont bien trop cher.  J’ai donc au début de l’été dernier acheté une flopée de drapeaux canadiens, américains et québécois chez Dollorama.  J’ai installé un drapeau québécois et un drapeau américain de cette catégorie et un drapeau canadien acheté chez Entrepôt Marine.  Résultat… les deux drapeaux de Dollorama sont encore en bon état et celui de l’entrepôt est complètement fini….

vendredi 23 novembre 2012


Si j’ai un conseil à donner aux gens qui pensent entreprendre le même voyage que nous, c’est de se prévoir un budget pour les bris inattendus.  Nous en avons eu de multiples lors de notre première descente dans le sud et cette fois ci, après des problèmes de batteries, c’est le cerveau de Nestor notre pilote automatique qu’il a fallu changer.  L’opération s’est bien déroulée, le patient se porte bien mais mettons que ce n’était pas prévu au budget.  
Pour la belle rousse de Claude, le phare où nous avons bu le Barolo

Nous nous sommes d'abord arrêté à Fort Pierce, puis à Lake Worth, pensant partir vers les Bahamas, vers Port Lucaya.   Malheureusement, le vent est resté au  nord et y est resté toute la semaine.   Il a fallu faire contre mauvaise fortune bon cœur.  Nous sommes coincés, le Gulf Steam est vraiment impraticable. Alors au lieu de quitter pour les Bahamas, nous allons continuer à descendre la côte américaine




Ici c’est la Floride avec  ses immenses cabanes qui semblent complètement vides, la faune fabuleuse, les pélicans qui se plouchent (ces oiseaux qui sont capables d’atterrir gracieusement sur un poteau de clôture ne semblent pas pouvoir arriver sur l’eau sans s’écraser dedans) , les aigrettes, les marabouts, les innombrables cormorans, les lamantins et les dauphins, et les urubus, devenus omniprésents sur toute la côte américaine, et qui sont remontés jusqu’au Québec.   Urubus à tête rouge, urubus à tête noire, ils sont innombrables et donnent parfois une atmosphère de film d’horreur
. Nous profitons de l’inaction forcée pour faire de petits travaux d’entretien sur le bateau, finaliser les provisions avant le départ.  Quelquefois les endroits où nous laissons le dinghy sont pour le moins étranges.  À fort Pierce, comme la marina demande 12$ pour que nous puissions utiliser son quai, nous sommes passés dans un bras de rivière, sous des ponts tellement bas que nous devions nous coucher et avons laissé l’embarcation attaché  à un palmier.  À Lake worth, le dinghy dock consiste en un fil de fer attaché à un mur de béton.  On est forcé de se tremper les pieds pour aller à terre et descendre des caisses de bière et des caisses de vin relève de l’exploit. Exploit que nous réaliserons à quelque reprise :-)
Gulliver à l'ancrage de Boca Raton

Toujours à l'ancrage de Boca Raton... Le bateau était trop gros, on ne  voit pas  la maison


Hier c'était Tanksgiving, Nous n'avons pas eu de dinde, mais  un petit cinq à sept. Aujourd'hui nous sommes à Fort Lauderdale et nous avons décidé de tenter une traversée vers Bimini.  Les conditions ne seront pas idéales, mais rien ne se dessinant dans l'immédiat, nous allons profiter de conditions moyennes. La destination a changé de façon à raccourcir au maximum la traversée qui ne sera peut-être pas très confortableé



mercredi 14 novembre 2012

Enfin la Floride





Cours de voile dans le port de Charleston
Le vent continuant à n’être pas de notre bord nous avons poursuivi dans l’intercostal jusqu’à Charleston, une ville où j’adore toujours arrêter. Après avoir lu le blogue de Pérouges en mer l’an dernier nous avons à notre tour décidé d’essayer Hymans Seafood.  Ce fut un très bon choix.  Faut dire qu’à notre première visite à Charleston quand Claude avait demandé un steak bleu,au restaurant de la marina il l’avait reçu cuit uniquement d’un côté.  Et à notre retour nous avions essayé Fish, plus prétentieux qu’autre chose.  Hymans fait dans le fruit de mer bien préparé et sans prétention.  Un bon choix.
Un des quelques jolis voiliers de la marina


Finalement nous avons pris la mer à Beaufort SC.  Nous sommes sortis en début d’après midi avec l’intention de nous rendre jusqu’à St Augustine.  Ce que nous avons fait.  Nous avons pris un beau little tunny de 3 kg. Il s’agit d’un faux albacore, méprisé par les pêcheurs qui prétendent qu’il n’est bon qu’à servir d’appât.   En fait, son seul problème est d’avoir des parties de chair noires, qu’on peut enlever pour le plaisir des yeux mais qui sont tout aussi bonnes que le reste.  Cuit comme du thon, c'est-à-dire saignant, c’est un véritable régal.


 Ce sont quand même des sorties fatigantes.  Et encore une fois il m’est arrivé quelque chose d’inusité.  Pendant mon quart, je surveillais une lumière blanche à notre bâbord, bien loin en avant de nous.  Claude l’avait surveillée pendant le sien et était persuadé qu’il s’agissait d’un bateau faisant route en avant de nous.  Je jetais donc un coup d’œil de temps en temps tout en suivant ma route.  À un moment donné, la lumière a commencé à grossir.  J’en ai donc conclu que finalement c’était un crevettier qui s’était arrêté pour pêcher.  La lumière était toujours sur notre bâbord et semblait éloignée.  Mais soudainement elle s’est mise à envoyer des flashes.  Et tout à coup elle semblait vraiment très proche.  J’ai donc appelé le capitaine qui voyant la chose fit virer brusquement le bateau.  Mais il n’y avait qu’une lumière en hauteur, pas de bateau, pas de masse.  Et rien d’écrit sur la carte. Rien au radar et rien à l'AIS  Quand nous nous sommes retournés, la lumière se trouvait à notre tribord… Encore une fois on ne saura jamais ce qui est arrivé mais nous nous sommes demandé s’il ne pouvait pas s’agir d’un sous-marin.  En tout cas malgré cette frousse et un magnifique orage qui a terminé la nuit, nous sommes finalement entrés à St Augustine, charmante petite ville où nous avons passé 48 heures.


Les aigrettes sont aussi peu craintives que les moineaux



 
Le collège de St Augustine



Des lamantins dans une marina de Port Canaveral.  Charmantes bestioles mais qui je crois ne sont pas très très  intelligentes. 
Nous sommes repartis par la mer pour nous rendre à Port Canaveral.  Nous sommes allés faire une petite visite à la marina où nous avons trouvé Gulliver il y a 5 ans.  Nous y avons emprunté un jeep pour faire les commissions.  Un jeep jaune citron, sans toit ni portes, avec un bras de vitesse incrusté de pierre du Rhin.  Vous pouvez imaginer le look que les sexagénaires que nous sommes avaient dans ce véhicule.
Chaque fois que nous voyons un héron nous disons qu'il s'agit de Gustave.  Quelle belle photo nous aurions pu faire avec un bon appareil

Le même gustave le matin

Nous repartons demain vers fort Pearce et dès que possible nous traverserons au Bahamas. Malheureusement il n'y a pas de fenêtres annoncées avant un certain temps

mardi 30 octobre 2012

En attendant Sandy



À Beaufort contrairement à notre premier voyage nous ne sommes pas allés nous ancrer en face de la ville.  J'adore Beaufort, c'est vraiment une jolie ville côtière, mais l'ancrage est souvent assez rock and roll.  À Spooner Creek, baie bordée de maisons de millionnaires, c'est moins pittoresque mais tellement plus tranquille. Merci à Guy de Gusto.  Nous avons d'ailleurs fait connaissance avec les jumping mollies, un poisson étrange qui , à la brunante saute comme le font bien des poissons mais d'une façon vraiment particulière , qui leur donne vaguement l'apparence de poissons volants surdimensionnés.  Nous avons fait un arrêt pour installer l'AIS et  le moniteur des batteries.  Et comme le vent était contraire nous sommes repartis dans l'intercostal.


Une découverte inusitée... En ouvrant le couvercle de la troisième marche du bateau nous avons trouvé cette minuscule grenouille... Comment s'était elle rendue là, Dieu seul le sait


  Encore une fois nous sommes arrêtés dans l'ancrage du camp Lejeune.  Nous avons été accueillis par une paire de jeunes beaux marines nous avisant d'éviter une partie de la baie car ils étaient en manoeuvre.  Et nous avons pu observer ces beaux jeunes gens jouant à la guerre, en pensant qu'éventuellement ils y seraient pour de vrai et que ce serait certainement beaucoup moins drôle.



Vues de l'ancrage pendant et après les manoeuvres


Pendant ce temps Sandy prenait de plus en plus d'importance dans les bulletins météo.  Nous avons donc décidé d'aller nous cacher avec Callipyge et Teddy.  Nous avons choisi un ancrage recommandé par Skipper Bob, la Thouroughfare creek.  Pour être cachés, nous étions cachés.  On quitte l'intercostal pour entrer dans une petite baie qui se poursuit en rivière profonde mais assez étroite.  C'est dans le bois pour vrai.  Nous avons ancrés les bateaux devant et derrière et nous avons attendu le coup de vent.

On est toujours un peu fébrile dans ce temps là.  On attache l'enrouleur, on rajoute du diesel, et on attend en écoutant la météo religieusement. Finalement, on était tellement bien caché que nous n'avons presque rien senti.  Nous sommes restés un jour de plus dans notre cachette et sommes partis le lendemain pour Georgetown.  Nous partons ce matin pour Charleston. Il faut descendre au sud car vraiment il ne fait pas chaud actuelleme 

dimanche 21 octobre 2012


Il y a deux ans j’avais beaucoup aimé mon séjour aux iles Solomons.  Cette année ce fut bien différent.  La belle épicerie fine où nous avions pu trouver de bons fromages et toutes sortes de gâteries est maintenant fermée.  Et pour la première fois depuis que nous voyageons en bateau, une marina nous a refusé l’accès à ses installations.  Nous avons demandé à Spring Cove Marina l’autorisation de faire notre lavage et de prendre des douches.  Nous demandons toujours, quelquefois on nous charge quelques dollars, mais c’était la première fois que ça nous était refusé.  Nous sommes donc partis vers Deltaville avec notre poche de linge sale, en espérant trouver plus d’hospitalité. 
Nous faisons pas mal plus de voile cette fois ci.  On essaie de s’ajuster aux vents annoncés.  Nous ne sommes donc restés qu’une nuit à Deltaville, car on annonçait des conditions favorables pour aller à Norfolk


Ça me frappe beaucoup de voir que dans toutes les villes américaines où je suis allée, il y a, en pleine ville un ou plusieurs ancrages pour les navires de plaisance.  À ma connaissance nous n’avons pas ça dans le port de Montréal. À Norfolk à Hospital point, ce n’est peut être pas l’ancrage le plus abrité et le plus confortable mais nous sommes en plein cœur de la ville. 







Comme nos compagnons de voyage en sont à leur premier trajet, nous avons décidé de repasser par le Dismal Swamp Canal.  Ma première impression était bien la bonne.  C’est vraiment comme une terre morte.
Le centre de renseignements situé au milieu du canal, qui sert d'arrêt pour la nuit est toujours plein.  Nous avons donc poursuivi notre route jusqu'à la seconde écluse et avons amarré les bateaux entre le pont et l'écluse
Un cinq a sept improvisé

 Mais en passant par ce canal, nous avons pu arrêter à Elizabeth city, une drôle de petite ville qui a fait de l’hospitalité sa marque de commerce.  Nous n’étions pas arrêté lors de notre premier voyage car tous les quai étaient pleins.  Cette fois ci il y avait de la place sur les quais que la municipalité met gratuitement à la disposition des navigateurs.  En arrivant tous les gens qui sont sur le quai se précipitent pour nous aider à nous amarrer.  La ville met à notre disposition bicyclettes et transport pour l’épicerie.  Si vous allez marcher dans la ville, soyez assuré que quelqu’un va arrêter pour vous demander si vous avez besoin d’un lift ou d’un conseil.





Et maintenant nous sommes en route pour Beaufort. Quelquefois nous sommes seuls, d'autre fois c'est une véritable caravane de voiliers, comme ici lors de l'ouverture du pont d'Alligator river

 De là nous allons décider si nous prenons la mer ou si nous continuons dans l’intercoastal.  Nous ne sommes pas arrêtés à Beaufort même mais dans Spooner Creek, une petite baie de millionnaires.  Très jolie place pour faire une pause, finaliser les travaux avant de repartir vers le sud


jeudi 11 octobre 2012


Annapolis, suite et fin

Installés à Annapolis dans Back Creek, petite vie tranquille partagée entre menus travaux sur le bateau, épicerie et buanderie.  Cette dernière est un lieu de vie sociale important dans la vie des navigateurs.  Dimanche matin je suis arrivée à 8 heures AM.  Un monsieur était en train de plier son linge.  Il nous salue assez sèchement.  Je pars mes lavages et je m’assoie.  À un moment donné je vois bien qu’il cherche une chaussette manquante.  Je lui dis : It is the mystery of the dryer.  They eat socks.  Le monsieur m’a parlé pendant une heure et demie.  Je sais tout de sa vie, du fait qu’il habite sur son bateau depuis 26 ans, qu’il bricole plutôt bien, que comme Claude, il fait des listes interminables qu’il ne réussit jamais à compléter.  Je sais que comme Claude il avait l’habitude d’accuser l’ancien propriétaire de son bateau de tous les problèmes actuels .  Mais comme il dit, je ne peux plus faire ça, maintenant c’est moi l’ancien propriétaire. 
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le capitaine dans son dinghy

Et il y a aussi les 5 à 7.  Impromptus ou planifiés, réussis ou ratés… quelquefois mémorables.  La semaine dernière nous en avons organisé un à la dernière minute .  Nous étions 4 bateaux, 7 personnes.  Rire à en pleurer quand les occupants d’Irish mist vous racontent les malheurs qui les ont frappés dans leur première traversée entre Sandy Hook et Cape May et dans leur traversée du Delaware.  Et finir la soirée en s’extasiant sur le phytoplancton qui rend les amarres de dinghy scintillantes.

Le boat show est commencé depuis jeudi.  Nous y avons passé vendredi une journée épuisante en compagnie de notre visite, Stéphane Michaud et Marie Claude. 


 Il faut bien se rendre à Annapolis pour rencontrer autant de gens qu’on connait.  Nous avons visité de magnifiques catamarans.  En réalité c’était surtout pour observer les toits fixes, car c’est un de nos projets pour l’avenir.  Mais ça ne nous a pas empêché de nous rincer l’œil .  L’Isara est une pure splendeur, mais celui que j’ai préféré est le Nautitech.

  Nous avons remarqué que  les bateaux se transforment de plus en plus en condos flottants. 
Nous avons visité le nouveau Gemini.  Un peu plus spacieux, mais la disposition générale reste la même.  Il a dorénavant un cockpit beaucoup plus ouvert, deux moteurs yanmar, un bout dehors.  La table de cuisine se transforme en table de salon.

Nous avons également visité le Gunboat 66.  J'étais tombée passionnément amoureuse de Gazelle, en 2010 mais son frère qui était présent cette année n'avait rien à lui envier. 

La photo est horrible mais mon appareil n'était pas capable de prendre le bateau en entier 
Et finalement nous avons commencé à magasiner les cossins indispensables qui nous manquent sur le bateau.  Un indicateur de niveau des batteries, nos cartes pour les Caraibes.  C’est un endroit extraordinaire que le Boat Show.  On trouve tout ce que l’on recherche et il est surtout possible de se  renseigner sur les différentes alternatives.
Pendant les deux première journées il a fait un temps idéal.  Mais pour le dimanche et le lundi nous avons été rejoints par l’automne et le temps froid. Et même si le temps s'est remis au beau, on sent bien que il est temps de descendre vers le sud.  Nous avons donc quitté Annapolis.  Nous sommes en ce moment aux Iles Solomons que nous quitterons demain pour Deltaville.